Ce lundi 5 février 2024, les sapeurs-pompiers du Port ont débrayé, initiant un mouvement de protestation contre le manque de moyens qu'ils subissent dans l'exercice de leurs fonctions sur le département.
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Finalement, des négociations ayant eu lieu entre les syndicats et la présidence et direction du SDIS ces derniers jours y compris pendant le week-end, dès l'annonce du préavis de grève, un protocole d'accord a été trouvé, évitant un blocage des centres de secours ce lundi. La grève n'aura donc duré que quelques heures ce lundi matin.
Les deux parties ont pu trouver un terrain d'entente sur la méthode de promotion des sapeurs-pompiers au grade d'adjudant, mais aussi sur certains cas de mobilité précis.
Eviter des mobilités dans d'autres casernes
Ils souhaitaient notamment que leurs collègues promus récemment soient mutés dans une autre caserne. "Aujourd'hui c'est compliqué pour un collègue qui a sa vie dans le Sud se retrouve de l'autre côté dans l'Est. C'est une organisation assez compliquée. On sait qu'on est sapeurs-pompiers départementaux, mais si on peut faciliter les choses c'est bien pour les collègues", argumente Ludovic Payet, secrétaire général FSU Sdis 974.
Les précisions de Ludovic Payet, secrétaire général de la FSU Pompiers Sdis 974, sur Réunion La 1ère :
Véhicules en panne
Mais la grogne des pompiers du Port portait également sur le manque de moyens, plus précisément de véhicules d'intervention, qui impacte chaque jour leur travail faisaient-ils valoir.
Selon Ludovic Payet, secrétaire général de la FSU Pompiers Sdis 974, plusieurs de leurs interventions doivent être mises en attente en raison d'un manque de VSAV (véhicule de sauvetage et d'assistance aux victimes). Et pour cause, nombre d'entre eux sont en panne, et attendent trop longtemps d'être réparés. "On a une particularité, c'est que nos véhicules viennent de loin", explique Ludovic Payet. Si les moteurs peuvent être réparés localement, ce n'est pas le cas pour beaucoup d'équipements, comme les échelles qui par exemple sont construites en Allemagne.
Pas de climatisation dans les VSAV
Autre problème majeur sous les tropiques, celui de la climatisation des véhicules d'intervention. "Si la clim ne marche pas, le véhicule est indisponible", souligne Ludovic Payet, qui indique qu'en raison de ces pannes, il est arrivé que le nombre de VSAV descende à 27 au lieu des 40 nécessaires sur le département. D'autant que ce sont ces véhicules qui sont utilisés "dans 80% des interventions", d'après l'adjudant-chef Jean-Noël Ajorque, président du FSU Pompiers.
"L'absence de climatisations est un problème pour le transport des victimes : alors qu'elles doivent être secourues, on ajoute un facteur chaleur"
Adjudant-chef Jean-Noël Ajorque, président du FSU Pompiers
Vers des réparations locales et rapides
Afin de remédier à cette problématique, un service de gestion mécanique sera mis en place, et du personnel sera formé pour la réparation des climatisations des VSAV, afin de pouvoir les remettre en service le plus rapidement possible au sein du parc automobile du SDIS 974.