Un collectif de travailleurs indépendants endettés manifestent une nouvelle fois à Saint-Denis

Endettés avec leurs arriérés de cotisations sociales, des travailleurs indépendants ont manifesté sous les fenêtres de la préfecture à Saint-Denis
Ce mercredi 18 octobre, une soixantaine de travailleurs indépendants se sont réunis devant la préfecture, à Saint-Denis, pour alerter l'Etat sur les difficultés rencontrés par les patrons des petites et moyennes entreprises. Ils réclament l’effacement de leurs dettes, au même titre que certains grands groupes réunionnais.

Ils lancent un cri d’alerte sur la situation financière des petites entreprises. Ce mercredi 18 octobre, une soixantaine de travailleurs indépendants se sont réunis devant la préfecture, à Saint-Denis.

Comme pour la manifestation organisée devant le siège de la Caisse générale de sécurité sociale, le 25 juillet dernier, ces entrepreneurs expliquent qu'ils ne peuvent plus s'en sortir, endettés par leurs arriérés de cotisations sociales.

Un trop-plein de procédures ?

Ce rassemblement fait suite à l'appel du CSAPR, le Collectif des syndicats et associations professionnels de La Réunion. Ses membres ont voulu interpeller l'Etat sur leurs difficultés en manifestant sous les fenêtres de la préfecture.

"On demande tout d'abord l'arrêt des poursuites, indique Jean-François Maillot, l'un des membres fondateurs du CSAPR. Plus de 15 000 entreprises sont concernées par les poursuites d'huissiers". Des procédures découlant de leurs difficultés à régler leurs cotisations.

"On aide les grandes entreprises, les petites, on les tue !"

Le collectif réclame également l'effacement de leurs dettes ainsi qu'une révision du mode de calcul des cotisations. "On aide les grandes entreprises réunionnaises en effaçant leurs dettes mais les petites, on les tue !", s'exclame Brigitte Léger, responsable d'une association de Saint-André qui doit plus de 130 000 euros à l’Urssaf.

"Les associations sont taxées autant que les entreprises commerciales, mais nous, on n'a pas de bénéfices, poursuit notre interlocutrice. On a plusieurs années d'arriérés et on ne peut pas payer des sommes astronomiques quant on ne fait que 15 000 euros de chiffre d'affaires par an".

Une réunion finalement prévue demain jeudi

Pour Brigitte Léger, sans l'effacement de ces dettes, son association est vouée à la disparition. "On va devoir tout fermer et mettre 17 personnes au chômage..." Le CSAPR dénonce également des "dérives" de la part de l’URSSAF qui pousseraient, selon eux, de nombreuses sociétés vers la faillite.

Dans la matinée, les manifestants avaient pu obtenir la promesse d'une réunion avec Parvine Lacombe, la directrice de cabinet du préfet, mais celle-ci ne s'est finalement pas tenue suite à un désaccord sur les modalités de cette rencontre.Une nouvelle réunion est prévue ce jeudi 19 octobre dans la matinée.