Environnement : une pétition contre l’extension du bassin de baignade de Grande Anse

Le bassin de Grande Anse très fréquenté durant les vacances est amené à doubler de volume.
Les futurs travaux concernant le bassin de baignade et la fosse de natation de Grande Anse ne font pas l’unanimité. Greenpeace et l'association SERT montent au créneau pour tenter de stopper ce projet d’aménagement qui met en danger les récifs coralliens « les plus vivants de l’île ».Une pétition adressée au maire de Petite-Ile Serge Hoarau et au Préfet Jérôme Filippini a d’ores et déjà récolté 4814 signatures.

Grande-Anse, un petit coin de paradis dans le sud sauvage, très prisé des réunionnais et des touristes sutout à l’heure des vacances.

Le bassin de baignade est appelé à s’étendre, voir même doubler de volume au regard de la fréquentation grandissante. Les enfants des écoles pourront aussi apprendre à nager comme cela est prévu en primaire.

L’association Greenpeace Réunion rejointe par SERT ( Solidarité Ecologiste Populaire Pou Nout Ter) d’Yvette Ducheman s’insurgent contre les travaux d’aménagement prévus pour un montant de 6,5 millions d’euros, ils mettraient en danger un des récifs encore préservés de l’île.

L'extension du bassin bassin de Grande Anse pourrait dégrader le récif corallien.

Une étude menée durant 3 ans sur les récifs de l’île ont montré que "Grande Anse abrite le plus de coraux avec un (recouvrement corallien moyen d’environ 54%), alors que la situation est très problématique à l’ouest (recouvrement corallien moyen d’environ 16% sur la pente externe de l'Hermitage - La Saline"). 

Des grands aménagements en projet

Pour l'agrandissement du bassin qui va doubler de volume et atteindre 6 500m², le "renouvellement de l'eau ne pourra pas garantir un bon état sanitaire" il favorisera le développement de bactéries selon Greenpeace qui s'inquiète aussi de la construction d'une canalisation de 120 mètres de long pour dévier les eaux pluviales polluées directement sur le récif de Grande Anse. L'usage des engins de chantier vont détruire physiquement les colonies de corail qui ne retrouveront pas leur vitalité une fois les travaux finis.

En effet, les impacts physiques des machines de construction viendront déstabiliser la biodiversité, et des tonnes de sédiments en suspension viendraient étouffer les coraux du bassin mais aussi du récif corallien juxtaposé.

Greenpeace Réunion

L'association parle d'incohérence alors que "des lois nationales protègent la biodiversité avec un objectif de protection de 100% des récifs coralliens en 2025". A la Réunion le taux de recouvrement était de 65% en 1980 contre 20% en 2024. 

De plus, affirme l'association la population de Petite-Ile et les usagers n'ont pas été sollicités en amont du projet,  "elle répond aux intérêts économiques du tourisme".

Une pétition pour demander la protection des récifs coralliens 

A travers cette pétition, les associations demandent au maire de Petite-île Serge Hoarau, au Président de la CIVIS et au Préfet de La Réunion Jérôme Filippini de renoncer au projet d'extension du bassin de Grande Anse et de fosse de natation afin de protéger les récifs de corail et " non détruire cette biodiversité exceptionnelle au service des seuls intérêts économiques, sans solliciter réellement l’avis de la population locale". La pétition en ligne a déjà récolté 4814 signatures.