Errance animale à La Réunion : l'Etat annonce un plan d'action renforcé, les associations ont bien leur idée

Des chiens errants (photo d'illustration).
Il y aurait près de 80 000 chiens errants dans les rues de La Réunion. L’Etat a présenté un plan d’action renforcé pour sanctionner les propriétaires qui abandonnent leurs bêtes. Les associations de protection animale ont des propositions à lui soumettre.

Dans le cadre du plan de lutte mis en place depuis 2017, l’Etat  alloué près de 4 millions d’euros aux collectivités pour la gestion de l’errance et la divagation des animaux domestiques de compagnie.

En complément et face à a situation, le préfet a annoncé un plan renforcé, avec une cartographie des lieux d’errance, la réalisation de captures ciblées et le renforcement des poursuites pour les comportements favorisant l’errance animale.

Les élus et les associations de protection animale y sont associés. Une réunion spécifique doit se tenir avec ces dernières dans les prochaines semaines. Elles ont d’ailleurs des propositions à formuler.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère : 

80 000 chiens errants à La Réunion : un plan d’action renforcé contre l’errance animale.

Faciliter l’accès aux campagnes gratuites de stérilisation

Malgré les campagnes de stérilisations gratuites chaque année, l’errance animale persiste. Les bandes de chiens errants sévissent souvent dans les Hauts, les écarts du département. L’accès aux lieux de stérilisation, situés le plus souvent dans la Bas, y est d’autant plus compliqué.

La SPA du Grand Prado récupère à la fourrière voisine les animaux qui ont une chance d’être adoptée, mais la prolifération animale, c’est le fléau numéro un pour la responsable du refuge. Annick Letaconnoux incite à une stérilisation massive, et à ne pas abandonner les petits de son animal dans la nature.

Développer les structures dans chaque région

Ancien président de la SPA et bénévole de la cause animale, Bertrand Chevallier estime que les infrastructures ne sont pas toujours bien implantées. Le public peine à les trouver et les associations à les gérer.

Il faudrait qu’il y ait plus de refuges à proximité des fourrières, comme cela est fait au Grand Prado, comme cela se fait à Saint-Pierre.

Bertrand Chevallier, bénévole de la cause animale et ancien président de la SPA  

Le Tampon va aussi dans cette voie, sauf qu’il n’y a plus de refuge parce que personne n’a encore soumissionné alors que la CASUD avait lancé une soumission au mois de février, explique-t-il. Bertrand Chevallier estime aussi qu’il faudrait un refuge monté par la CIREST jouxtant la fourrière de la CIREST à Saint-André, et un autre refuge du côté de Saint-Paul.

Sensibiliser à la cause animale

Ce week-end, des étudiants de l’EGC ont mené une opération "Toutou et moi" à l’Etang-Salé. Leur objectif était de " changer le parcours de l’adoption traditionnelle ". L’occasion de sensibiliser sur la cause animale et de réaliser quatre adoptions.