Le volcan de La Réunion est entré en éruption le dimanche 2 juillet dernier vers 8h30. Une éruption qui se poursuit, et dont l’intensité varie en fonction des heures.
Des phases continues et des phases intermittentes
En effet, l’amplitude du trémor volcanique fluctue au cours du temps, à l’échelle de quelques heures, avec des phases de trémor continue et des phases de trémor intermittent. Hier, lundi 10 juillet, elle a ainsi augmenté à la mi-journée, puis s’est stabilisé à un niveau 2 fois supérieur aux jours précédents.
Malgré ce regain, le trémor reste faible par rapport au début de l’éruption, prévient l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise.
Le cône volcanique poursuit son édification avec les projections de lave
En surface, et plus particulièrement au niveau du site éruptif, ces variations se traduisent par des fluctuations dans l’activité, avec des projections de fontaines de lave au niveau du cône éruptif plus ou moins intenses.
Le cône volcanique actif, situé au Sud-Est de l’Enclos Fouqué à 1 710 m d’altitude, poursuit son édification par une accumulation de projections de lave. Les estimations de débit de lave se situent entre 0,5 et 8 m3/sec, sur les dernières 24 heures. Depuis le début de l’éruption, le volume total de lave émise est évalué à 5,5 Mm3.
Des coulées restent visibles
Si l’écoulement de la lave s’effectue maintenant en partie en tunnel de lave à proximité immédiate du cône en construction, des coulées restent toujours visibles. Au cours de la nuit du lundi 10 à ce mardi 11 juillet, les coulées actives se situaient toujours à des altitudes supérieures à 1 300 m dans le haut des Grandes Pentes, indique l’OVPF.
Le front de coulée quant à lui n’a pas évolué depuis le 5 juillet et se situe toujours à 1,8 km de la route.
Une activité sismique profonde faible, mais persistante
A l’heure actuelle, aucune déformation significative de l’édifice n’est enregistrée. Une activité sismique est toujours enregistrée sous la zone sommitale, mais elle reste faible par rapport au début de l’éruption, avec 2 séismes volcano-tectoniques superficiels sur les dernières 24 heures.
Si cette diminution entraine une diminution du risque d’apparition d’une nouvelle fissure ou d’un effondrement dans le cratère, elle ne permet pas pour autant de l’exclure.