Esclavage : les registres de l’empire colonial français inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

Les registres de l'esclavage sous l'empire français à l'Unesco.
Les registres de l’esclavage français tenus, par les propriétaires d’esclaves, l’église et les gouverneurs des terres colonisés vont être regroupés au registre "Mémoire du Monde" de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Le 23 mai 2023, journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage dans le monde, l’UNESO a officialisé l’entrée des registres de l’esclavage de l’empire colonial français au patrimoine mondial. Ces documents contiennent les noms de millions d’hommes, de femmes d’enfants victimes de l’esclavage au XVII et au XVIIIe à Saint-Domingue, Haïti, l’île Maurice, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, le Sénégal, Mayotte et La Réunion. Des esclaves qui ont été transportés par les bateaux négriers vers les plantations ultramarines françaises.

Ces registres renferment une partie de l’histoire de ces hommes, femmes et enfants. Cette "marchandise" humaine était précieuse. La Fondation pour la mémoire de l’esclavage indique que les propriétaires, les agents du fisc ou les prêtres inscrivaient sur ces registres, l’âge estimé, le sex et les spécificités des emplois qu'ils exerçaient.

4 millions d’esclaves


Les historiens chercheurs estiment à quatre millions le nombre de personnes vendues, esclaves ou nés en état de servitude.

En faisant entrer ces registres au sein du programme « Mémoire du Monde » de l’Unesco, les Nations unies affirment l’importance historique de ces documents. Ces livres et les noms qu’ils renferment seront à la disposition des générations futures et, tous sera mis en œuvre pour les conserver intactes.

Mémoire du Monde a été créée en 1992 par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Ces registres rejoignent, pour la France, la Déclaration des droits de l’homme ou l’Appel du 18 juin, L'indépendant.