Charlotte s’assoit dans le fauteuil entre impatience et émotion. Dans quelques minutes, la coiffeuse va lui couper quelques dizaines de centimètres de cheveux pour en faire don à l’association Fake Hair don't care.
"Je sais pourquoi je le fais"
"C’est très marquant et émouvant, je sais pourquoi je le fais, confie-t-elle les larmes aux yeux. Si on peut donner quand on en a envie, c’est chouette de le faire. Pour moi, c’est aussi une envie d’évoluer, d’avancer et d’ouvrir un nouveau chapitre".
Les cheveux de Charlotte Augras serviront à fabriquer des perruques pour les femmes atteintes alopécie ou pour celles qui suivent des chimiothérapies et perdent leurs cheveux.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Dialogue et communication
Derrière le fauteuil de Charlotte, Hélène Clément, gérante de salon de coiffure à Saint-Gilles-les-Bains, tient les ciseaux. "Allez go, c’est parti !", lance-t-elle. Ce salon 100% féminin accueille les donneuses de cheveux avec beaucoup de précaution.
Nous sommes dans le dialogue, la communication, la prévention, car on sait que les cheveux sont très importants pour les femmes qui vont les récupérer et celles qui vont les donner.
Hélène Clément, gérante de salons de coiffure
L’alopécie et les chimiothérapies
Les cheveux de Charlotte vont ensuite partir en métropole par courrier, direction l’association Fake Hair don't care qui a désormais un relai à La Réunion.
"Je me suis rendue compte que beaucoup de femmes sont confrontées à l’alopécie et aux chimiothérapies liées au cancer, remarque Sarah Zemma, infirmière et membre de l'association Fake Hair don't care. La féminité c’est important donc il faut parler du don de cheveux pour qu’il en existe de plus en plus pour permettre d’avoir de plus en plus de prothèses capillaires".
Octobre Rose
Actuellement, les perruques sont remboursées à hauteur de 350 euros par la sécurité sociale. Pourtant, le prix des perruques naturelles peut aller jusqu'à 5000 euros. Trouver des donneurs de cheveux pour les personnes atteintes d'alopécie ou de cancer est devenu indispensable.
Le 1er octobre, cette action sera une nouvelle fois valorisée durant l’opération Octobre Rose qui lutte contre le cancer du sein et multuplie les actions de prévention et de solidarité dans l'île et partout en France.