Les agriculteurs constatent avec désolation les dégâts laissés par Fakir. Les cultures sont dévastées, les pâturages inondés, les cannes couchées, les chemins d'exploitation sont ravinés et impraticables. La Chambre d'Agriculture demande la reconnaissance de l'état de calamité agricole.
Cette saison des pluies n'aura pas épargné les agriculteurs réunionnais. Alors même que les blessures laissées par Dumazile et Berguitta n'étaient pas pansées, les voilà sonnés par Fakir. La Forte Tempête n'a fait qu'un passage éclair au plus près de notre île, mais elle a laissé derrière elle de gros dégâts. Et aucun secteur n'a été épargné par le phénomène.
"Les filières cannières, maraîchères et animales déjà stigmatisées par les deux systèmes précédents voient encore une fois leurs efforts réduits à néant", déplore Jean-Bernard Gonthier, le président de la Chambre d'Agriculture. "Sur certaines exploitations, la totalité des cultures ont été emportées par les cours d'eau et mises à mal par les vents d'une grande violence".
Installés à l'Anse des Cascades à Ste-Rose, Olivier et Manuela Chamand font partie des agriculteurs durement touchés. Sur les 3500 m2 de leur plantation de tomates, il ne reste plus rien. Il y a un mois, le couple avait commencé à récolter des tomates sur une parcelle qui devait être productive jusqu'au mois de novembre. Mais Fakir est passé par là. "Là c'est toute une année foutue en l'air... comme le reste de l'exploitation", se désole Olivier.
La production était pourtant à l'abri sous des serres, mais la Tempête Fakir a soufflé les structures. "Des structures commes ça lé fé pour résister à des vents de 180-200 kms/h et la été affecté, lé pas normal", explique Bruno Robert, le président des Jeunes Agriculteurs.
En 10 ans, le couple Chamand n'avait jamais subi pareils dégâts. Pour eux, ils ont été prévenus trop tardivement de l'arrivée de la tempête. "Si nou savé nou noré pu couché les pieds de tomates, déclipser, enlever la bâche, mais la nou la pa eu le temps fé rien, la arrivé su nou subitement, nou té pris dedans, nou la rentre dans le cagibi pou sauve a nou", raconte Manuela avec des sanglots dans la voix.
Olivier et Manuela Chamand estiment leurs pertes à plus de 80 000 euros, sans compter le champ d'un hectare de bananes complètement détruit et les 10 hectares de cannes dont la richesse et le rendement seront moindre pour la prochaine campagne sucrière qui débute dans un peu plus de deux mois.
Comme eux, ils sont des centaines à voir leurs efforts et leurs investissements anéantis. Tous les acteurs du secteur sont depuis hier mobilisés pour évaluer les pertes. Le président de la Chambre d'Agriculture demande déjà la reconnaissance de l'état de calamité agricole pour l'ensemble de l'île.
De son côté, la FDSEA 974 demande "le report de la date limite des dossiers de demande d'aide exceptionnelle du Département, que cette aide soit accessible à l'ensemble du territoire réunionnais et de procéder au paiement pour les dossiers qui ont déjà été déposés".
"Les filières cannières, maraîchères et animales déjà stigmatisées par les deux systèmes précédents voient encore une fois leurs efforts réduits à néant", déplore Jean-Bernard Gonthier, le président de la Chambre d'Agriculture. "Sur certaines exploitations, la totalité des cultures ont été emportées par les cours d'eau et mises à mal par les vents d'une grande violence".
Installés à l'Anse des Cascades à Ste-Rose, Olivier et Manuela Chamand font partie des agriculteurs durement touchés. Sur les 3500 m2 de leur plantation de tomates, il ne reste plus rien. Il y a un mois, le couple avait commencé à récolter des tomates sur une parcelle qui devait être productive jusqu'au mois de novembre. Mais Fakir est passé par là. "Là c'est toute une année foutue en l'air... comme le reste de l'exploitation", se désole Olivier.
La production était pourtant à l'abri sous des serres, mais la Tempête Fakir a soufflé les structures. "Des structures commes ça lé fé pour résister à des vents de 180-200 kms/h et la été affecté, lé pas normal", explique Bruno Robert, le président des Jeunes Agriculteurs.
En 10 ans, le couple Chamand n'avait jamais subi pareils dégâts. Pour eux, ils ont été prévenus trop tardivement de l'arrivée de la tempête. "Si nou savé nou noré pu couché les pieds de tomates, déclipser, enlever la bâche, mais la nou la pa eu le temps fé rien, la arrivé su nou subitement, nou té pris dedans, nou la rentre dans le cagibi pou sauve a nou", raconte Manuela avec des sanglots dans la voix.
Olivier et Manuela Chamand estiment leurs pertes à plus de 80 000 euros, sans compter le champ d'un hectare de bananes complètement détruit et les 10 hectares de cannes dont la richesse et le rendement seront moindre pour la prochaine campagne sucrière qui débute dans un peu plus de deux mois.
Comme eux, ils sont des centaines à voir leurs efforts et leurs investissements anéantis. Tous les acteurs du secteur sont depuis hier mobilisés pour évaluer les pertes. Le président de la Chambre d'Agriculture demande déjà la reconnaissance de l'état de calamité agricole pour l'ensemble de l'île.
De son côté, la FDSEA 974 demande "le report de la date limite des dossiers de demande d'aide exceptionnelle du Département, que cette aide soit accessible à l'ensemble du territoire réunionnais et de procéder au paiement pour les dossiers qui ont déjà été déposés".
Reportage
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