Un plan de relance de la production dans la filière canne à La Réunion a été présenté, annonce ce vendredi 13 octobre, la préfecture de La Réunion.
La reconquête des tonnages de cannes
Elle rappelle que ce plan avait déjà été présenté le 10 octobre dernier lors du comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre (CPCS). Il a été élaboré "en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière", ajoute la préfecture qui salue "cette avancée importante dans la reconquête des tonnages de cannes nécessaire au maintien de cette filière pivot de l’agriculture et de l’économie réunionnaise".
Subventions et garantie bancaire
Ce plan "s’appuie sur des aides directes aux planteurs et sur la possibilité, pour les planteurs qui le souhaitent, de disposer de la trésorerie nécessaire à la bonne mise en œuvre de l’itinéraire technique".
Une enveloppe de 9,2 millions d’euros sera mobilisée, composée de 6 millions d’euros versés par les sucreries et de 3,2 millions d’euros versés par l’État. La préfecture explique qu’une "partie de ce montant sera utilisée en subventions et une autre partie permettra d’apporter une garantie bancaire, permettant de contracter 16 millions d’euros d’emprunt bancaire".
Un niveau de production supérieur à 1,7 million de tonnes par an
Pour les autorités, "l’objectif est de retrouver, avant la fin de la période couverte par la convention canne actuelle (2027), un niveau de production supérieur à 1,7 million de tonnes par an, afin de fournir les volumes de cannes nécessaires à l’équilibre économique des filières sucre et rhum, mais aussi pour produire une quantité significative d’électricité renouvelable issue de la bagasse de canne destinée aux Réunionnais".
Encore de faibles tonnages cette année
La campagne sucrière actuelle s’annonce comparable à celle de l’année dernière, avec de faibles tonnages. "Cette baisse de la production s’explique notamment par les conditions climatiques défavorables (sécheresses successives) et par la difficulté à lutter contre la prolifération des mauvaises herbes dans les parcelles due aux retraits de certaines molécules", rappelle la préfecture.