Finances publiques : les agents restent mobilisés contre la fermeture des trésoreries

Le projet de réorganisation de l’administration fiscale inquiète toujours les agents des Finances Publiques. Ce lundi matin, près de 150 d’entre eux manifestaient devant les locaux de la direction à Saint-Denis. Opposés à ce plan, ils attendent des explications de leur hiérarchie.
Huit centres des impôts pourraient disparaître avec l’application de ce plan. Outres les suppressions de trésoreries, le service des entreprises de Saint-Benoît serait également délocalisé à Saint-Denis et les mairies devraient prendre à leur charge l’accueil des usagers dans les zones où les finances publiques ne sont plus représentées.

Ce tableau noir est aujourd’hui brossé par des agents inquiets de l’application future du plan Darmanin. Un plan qui prévoit de réorganiser l’administration fiscale, mais qui pour l’heure n’a pas encore été détaillé aux agents ou au public.
 

Sortir du silence

C’est justement pour demander à leur direction de rompre le silence qui pèse autour de ce plan que 150 agents de toute l’île sont venus manifester ce lundi 16 septembre à Saint-Denis.
 

" Nous demandons simplement que notre directeur vienne nous parler, vienne nous dire pourquoi ce silence dure, pourquoi cette carte n’est pas officiellement annoncée ? On ne sait pas dans quelles conditions, on ne sait pas quand, on ne sait rien du tout ", explique Magali Biard, secrétaire départementale de Solidaires Finances Publiques à La Réunion.


Selon la syndicaliste, sur les 840 agents des finances publiques, 1/3 seraient concernés par les restructurations mais aucun chiffre n’est annoncé concernant les suppressions d’emplois. Si les trésoreries ferment, pour Magali Biard, c’est un service public qui sera détruit. Elle estime qu’il faut garder des interlocuteurs qualifiés pour répondre aux questions des usagers en matière de fiscalité.

Les salariés ont déjà fait part de leur opposition à ce plan avec le référendum organisé la semaine dernière par la CGTR et Solidaires Finances Publiques. Près de 96% des agents ont alors rejeté au projet de réorganisation.