Le Tribunal arbitral du sport a suspendu, Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football pour 2 ans. Il était à la tête de la CAF depuis 2017 et désirait briguer un second mandat. La peine prononcée par la FIFA en 2020 a été réduite, mais les ambitions d'Ahmad prennent fin.
Le 12 mars 2021, la CAF (Confédération africaine de football) changera de président. Le président Ahmad Ahmad vient d'être suspendu par le Tribunal arbitral du sport (TAS), de toute activité dans le football pour une durée de deux ans et devra s'acquitter d'une amende de 45 000 €. Cette décision est inférieure à la première sanction prononcée par la FIFA en novembre 2020. La Fédération Internationale avait condamné Ahmad Ahmad à une suspension de 5 ans et 185 000 € d'amende.
Les deux jugements font grief à l'ancien président de : «"Non-comptabilisation de diverses transactions financières, acceptation de paiement en liquide, virements bancaires de bonus et indemnités sans base contractuelle ou réglementaire, de distribution de cadeaux et détournement de fonds notamment utilisé pour contribuer au financement d’une invitation à un pèlerinage à la Mecque en faveur de certains présidents de la fédération nationaux qui est sans rapport direct avec le football ", précise Madagascar-Tribune.
Patron du foot malgache et homme politique
Pendant quatorze ans, Ahmad Ahmad a été le président de la Fédération malgache de football de 2003 à 2017, un siège confortable qu'il quitte pour devenir le vice-président de Fédération internationale de football association (FIFA). Fort de ses relations, il prend les commandes de la CAF, le 17 mars 2017.
Ce parcours sans tâche, jusqu'alors, s'inscrivait dans une forme de logique pour cet élève brillant. Il débute ses études à Madagascar, avant de s'envoler vers Lyon où il décroche un Master 2 en Sport-Management. Il est également titulaire du diplôme d'entraîneur Fédéral du 3ème degré de football.
Avant de s'installer à la tête du football malgache, puis africain, Ahmad Ahmad a appris la politique dans les gouvernements de la Grande île entre 1993 et 2016. Ces différentes participations lui offrent l'entregent indispensable pour se hisser au sommet du foot africain. Un fauteuil aux pieds instables, d'autres présidents sont tombés avant lui...