Samedi, pour son dernier jour dans l’océan Indien, François Hollande préside le 4e sommet de la Commission de l’océan Indien (COI). L’occasion d’évoquer l’avenir de la région et les dossiers sensibles qui opposent Les Comores, Madagascar et la France.
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Née en 1984 avec les accords de Victoria, la Commission de l’océan Indien rassemble cinq pays : Madagascar, les Seychelles, Maurice, l’Union des Comores et la France par le biais de la Réunion. La COI a pour objectif de renforcer la coopération entre les différentes îles dans plusieurs domaines : politique et diplomatique, économique et commercial, culturel.
L’Union européenne (UE) demeure le principal bailleur de fonds de la COI avec une prise en charge de 70% des projets nous rappelle RFI dans son article consacré au IVème sommet la COI.
Des dossiers compliqués
Les projets ne manquent pas mais tardent à se mettre en place.
La ligne aérienne commune n’est toujours pas d’actualité, les liaisons maritimes entre les îles demeurent insuffisantes. Sur ces deux dossiers, la COI se heurte à la volonté des Etats de préserver leur autonomie en la matière. En ce qui concerne les télécommunications, un projet de chaîne de télévision régionale a été abordé un temps, mais la COI parle désormais plus d’une agence de presse pour couvrir la zone alors qu’il est question de conjuguer les moyens pour accélérer le développement d’Internet.
La COI c’est quoi ?
La COI manque toujours cruellement de visibilité. Même à Port-Louis où siège l’organisation, la presse locale et les habitants s’y intéressent peu. Seules les Comores sont attachées à cette organisation régionale. Ce n’est pas un hasard si le 4e sommet du samedi 23 Août 2014 se déroule à Moroni. Pour les Comoriens, cet événement pourrait permettre à leur pays de revendiquer à nouveau l’île de Mayotte, département d’outre-mer français depuis 2011. Ils ont d’ailleurs été nombreux à critiquer le report du sommet du 26 juillet dernier à cause d’absence de François Hollande.
L’autre sujet délicat oppose Madagascar et la France. Au cœur de la brouille, les îles Eparses. Depuis quarante ans, ces quatre îles situées, dans le canal du Mozambique, sont officiellement françaises. Des confettis de terres qui pourraient prendre de la valeur, si leur sous-sol abrite du pétrole.
L’immigration à l’ordre du jour
François Hollande est le second président à se rendre à Moroni après François Mitterrand en 1990. Il rencontre les chefs des Etats membres, à commencer par son homologue comorien Ikililou Dhoinine. Mais l’Elysée a tenu à préciser qu’il ne serait pas question des problèmes de souveraineté. Le président français tient en effet à mettre l’accent sur l’immigration illégale à Mayotte. Près de 85 000 sans-papiers y vivent, essentiellement des Comoriens, soit 40% de la population de l’île.
Depuis 1995 et l’instauration du « visa Balladur » interdisant la circulation des habitants des autres îles, les soixante-dix kilomètres qui séparent l’île d’Anjouan de celle de Mayotte sont devenus un cimetière. On estime que 3 à 6000 immigrants clandestins sont morts en tentant la traversée.
L’Union européenne (UE) demeure le principal bailleur de fonds de la COI avec une prise en charge de 70% des projets nous rappelle RFI dans son article consacré au IVème sommet la COI.
Des dossiers compliqués
Les projets ne manquent pas mais tardent à se mettre en place.
La ligne aérienne commune n’est toujours pas d’actualité, les liaisons maritimes entre les îles demeurent insuffisantes. Sur ces deux dossiers, la COI se heurte à la volonté des Etats de préserver leur autonomie en la matière. En ce qui concerne les télécommunications, un projet de chaîne de télévision régionale a été abordé un temps, mais la COI parle désormais plus d’une agence de presse pour couvrir la zone alors qu’il est question de conjuguer les moyens pour accélérer le développement d’Internet.
La COI c’est quoi ?
La COI manque toujours cruellement de visibilité. Même à Port-Louis où siège l’organisation, la presse locale et les habitants s’y intéressent peu. Seules les Comores sont attachées à cette organisation régionale. Ce n’est pas un hasard si le 4e sommet du samedi 23 Août 2014 se déroule à Moroni. Pour les Comoriens, cet événement pourrait permettre à leur pays de revendiquer à nouveau l’île de Mayotte, département d’outre-mer français depuis 2011. Ils ont d’ailleurs été nombreux à critiquer le report du sommet du 26 juillet dernier à cause d’absence de François Hollande.
L’autre sujet délicat oppose Madagascar et la France. Au cœur de la brouille, les îles Eparses. Depuis quarante ans, ces quatre îles situées, dans le canal du Mozambique, sont officiellement françaises. Des confettis de terres qui pourraient prendre de la valeur, si leur sous-sol abrite du pétrole.
L’immigration à l’ordre du jour
François Hollande est le second président à se rendre à Moroni après François Mitterrand en 1990. Il rencontre les chefs des Etats membres, à commencer par son homologue comorien Ikililou Dhoinine. Mais l’Elysée a tenu à préciser qu’il ne serait pas question des problèmes de souveraineté. Le président français tient en effet à mettre l’accent sur l’immigration illégale à Mayotte. Près de 85 000 sans-papiers y vivent, essentiellement des Comoriens, soit 40% de la population de l’île.
Depuis 1995 et l’instauration du « visa Balladur » interdisant la circulation des habitants des autres îles, les soixante-dix kilomètres qui séparent l’île d’Anjouan de celle de Mayotte sont devenus un cimetière. On estime que 3 à 6000 immigrants clandestins sont morts en tentant la traversée.