Frédéric Miranville sur l’annulation de son élection : "Cette décision est sévère et incompréhensible"

Rien ne va plus à l'Université de La Réunion. Le tribunal administratif a annulé hier, mercredi 14 avril, l'élection du président Frédéric Miranville sur la base d’irrégularités constatées lors du déroulement du scrutin. Une décision "sévère et incompréhensible", selon l’intéressé.

Frédéric Miranville est-il toujours le président de l’Université de La Réunion ? Interrogé ce jeudi soir par Christelle Floricourt dans le journal télévisé de Réunion La 1ère, l’intéressé a répondu que la question était… "complexe".

Sur le site du campus du Moufia, les étudiants sont effectivement perdus. Frédéric Miranville avait été reconduit à son poste en décembre dernier. Mais ce mercredi 14 avril, le tribunal administratif a rendu sa décision suite à l’un des recours déposés par la liste concurrente "Nouvel Élan" représentée par Brigitte Grondin-Perez.

Une situation singulière

Et les magistrats ont finalement décidé d’annuler l’élection. D’où la situation singulière de Frédéric Miranville qui explique que des discussions sont actuellement en cours avec la rectrice Chantal Manès-Bonnisseau et son ministère de tutelle.

"Nous sommes sur des interprétations différentes : la décision tombée hier annule effectivement mon élection et nous place sous un régime qui était antérieur. C’est donc là que se placent les discussions qui pourraient amener à la nomination d’un administrateur provisoire ou pas", répond Frédéric Miranville.

Regardez son intervention sur le plateau du JT de Réunion La 1ère :

ITW Frédéric Miranville

"Cette décision est sévère et incompréhensible ", réagit l’intéressé. "Il s’agit d’une irrégularité qui serait liée à la représentation du Conseil régional par une collègue de l’Université. Cette collègue siège au sein du Conseil d’administration depuis le 26 avril 2018, sans que cela ne soulève aucune contestation de qui que ce soit, y compris du contrôle de la légalité".

Frédéric Miranville entend ainsi faire valoir ces arguments en interjetant appel de la décision du tribunal administratif. Celui-ci souligne qu’il y a bien une légitimité politique, fort de ses 22 voix à l’élection, contre 13 pour son adversaire.

Regardez ce reportage de Réunion La 1ère :

Réactions des étudiants après l'annulation de l'élection de Frédéric Miranville