Gendarme blessé lors d’un contrôle : le chauffard condamné à quatre ans de prison ferme

Le chauffard n'avait pas de permis et circulait au volant d'un véhicule signalé volé
L’automobiliste qui avait trainé un gendarme sur plusieurs mètres après avoir démarré en trombe lors d’un contrôle, le 27 juillet dernier, a été condamné cet après-midi à quatre ans de prison ferme. Le parquet de Saint-Denis en avait requis cinq.
On se souvient de cette scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Le 27 juillet dernier, peu après 16 heures, un contrôle routier avait dérapé à hauteur de la médiathèque Cimendef, à Saint-Paul. Contrôlé par une patrouille de gendarmerie, le conducteur d’un SUV s’était arrêté… avant d’appuyer soudainement sur l’accélérateur, surprenant ainsi le gendarme se trouvant à sa hauteur.

Le militaire avait alors été traîné sur plusieurs mètres par le chauffard qui avait continué sa route et disparu dans la circulation. Conduit à l’hôpital, le gendarme s’en est sorti avec des blessures légères lui valant 7 jours d’incapacité totale de travail. Parallèlement, un important dispositif avait été mis en place pour tenter de retrouver l’automobiliste.
 

13 mentions au casier et une deuxième tentative de fuite


Finalement identifié et surveillé, l’homme de 25 qui vit au Port ci avait finalement été interpellé dans la nuit du 7 au 8 août dans le secteur des boîtes de nuit à Saint-Gilles, par des gendarmes assistés de leurs collègues de l’antenne du GIGN. Et cette nuit-là, il a à nouveau tenté de prendre la fuite au volant, tout en percutant un véhicule des forces de l’ordre.

Il était jugé cet après-midi au tribunal correctionnel de Saint-Denis dans le cadre de la comparution immédiate, après avoir obtenu un délai pour préparer sa défense avec son avocat. Défavorablement connu de la justice avec un casier judiciaire mentionnant pas moins de 13 mentions et notamment pour des faits de violences et de vols avec arme, il risquait gros.

Le procureur de Saint-Denis a effectivement requis cinq ans de prison ferme à son encontre, avec maintien en détention, pour ces de violence aggravé, rébellion, dégradation de bien destiné à l'utilité publique, mais aussi pour conduite d'un véhicule sans permis et recel. Car le SUV avec lequel il a pris la fuite le 27 juillet était signalé volé.

Le tribunal correctionnel a tranché en prononçant une peine de quatre ans de prison avec maintien en détention.