La gérante d'instituts de beauté jugée ce jeudi

L’affaire a éclaté en février dernier. Une gérante d’instituts de beauté avait été placée en garde à vue suite aux plaintes de 4 de ses clientes. La patronne comparaît ce jeudi 30 août pour complicité de blessures involontaires et exercice illégale de la médecine.
 
Le 13 février dernier, la gérante de deux instituts de beauté, situés à Saint-Paul et à Saint-Pierre, a été placée en garde-à-vue puis relâchée. Plusieurs perquisitions ont été menées dans ses salons suite aux plaintes de clientes.

A l’origine de cette affaire, quatre femmes se disent victimes d’effets secondaires graves après avoir reçu des soins dans les instituts de la gérante incriminée. Deux d’entre elles ont essayé le "microneedling", un procédé utilisé pour enlever les rides ou les traces d’acné. Au moyen d’un rouleau à micro-aiguilles, la peau est perforée de façon à réactiver la production de collagène dans la peau. La cryolipolyse pour réduire la cellulite par le froid est également une technique utilisée sur certaines des plaignantes.

Mais les soins n’ont pas pris la tournure escomptée, les clientes ont en effet présenté des brûlures, hématomes ou encore cicatrices. D’où les plaintes, qui ont donné lieu à des perquisitions en février dernier. Une information judiciaire a ensuite été ouverte, début juillet. Depuis les salons sont fermés et la société a fait l’objet d’une liquidation judiciaire le 4 juillet dernier.

C’est donc pour répondre des accusations d’exercice illégal de la médecine et de complicité de blessures involontaires que la gérante des deux instituts comparaît ce jeudi 30 août au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. L’entreprise est également convoquée, jugée en qualité de personne morale, puisqu’il a été impossible d’établir à qui, de la gérante ou des employées, incombait la responsabilité pénale des faits.

Enfin, une autre personne devra également se présenter à la barre. Il s’agit de l’homme qui dispensait les formations et vendait le matériel. Il sera jugé pour exercice illégal de la profession de médecin entre le 1er juin 2016 et le 13 février 2018 à Saint-Pierre, Saint-Paul, Nice et Cannes.

Quoiqu’il en soit, l’avocat de la gérante des deux instituts de beauté, Me Frédéric Hoarau, compte bien plaider la relaxe. Car si les dommages subis pas les clientes ne sont pas niés, les actes pratiqués ont en tout cas été reconnus comme non-médicaux, affirme-t-il.