Grand Raid 2024 : l'aventure humaine des joëlettes bouclée en beauté au stade de La Redoute

Grand Raid 2024 : l'arrivée des joëlettes au stade de la Redoute
La traditionnelle traversée des joëllettes s'est terminée ce dimanche après-midi, à 16h, sous les acclamations du public de La Redoute. Après quatre journées à se relayer sur le parcours de ce Grand Raid 2024, les coureurs bénévoles et les portés ont pu célébrer la fin de cette grande aventure humaine et sportive.

Le Grand Raid, c'est aussi un événement sportif inclusif avec la traditionnelle traversée des joëlettes. Cette année, huit personnes en situation de handicap ont été portées par une trentaine de bénévoles de l'association RAJ "Réunion Aventures Joëlettes", le long d'un parcours adapté, long d'une centaine de kilomètres.

Regarder le reportage de Réunion La 1ère : 

Arrivée des joellettes

La toute dernière équipe est arrivée peu après 16h au stade de La Redoute, dans une ambiance survoltée... et la gadoue ! Partis de Saint-Bernard, ces derniers relayeurs avaient pointé au Colorado vers 12h30. Il leur restait alors la grande descente jusqu'à la ligne d'arrivée, à Saint-Denis.

Grand Raid 2024 : l'arrivée des joëlettes au stade de la Redoute
Grand Raid 2024 : l'arrivée des joëlettes au stade de la Redoute

A leur arrivée, le public n'a pas boudé son plaisir et acclamé dans l'alégresse ces héros en t-shirt rose et orange, encouragés au son des percussions. La ligne d'arrivée de la Redoute s'est vite transformée en discothèque géante, avec ces coureurs au grand coeur dansant et sautant dans la  boue ! 

Revivez l'arrivée des Joëlettes à La Redoute avec Eddy Palma, notre correspondant Grand Raid :

Arrivée des joelettes au Colorado

Benoît, porté : "Ces gens qui me portent, c'est ma famille"

Après quatre journées à se relayer sur le parcours de cette édition 2024 de la Diagonale, un parcours adapté s'étirant sur une centaine de kilomètres, ils ont pu célébrer cette belle victoire, une aventure ponctuée de moments de partage entre les bénévoles et les "portés".

Parti au lever du jour de la Grande Chaloupe, Benoît a fait le parcours jusqu'à Saint-Bernard. "Ces gens qui me portent, ce ne sont pas que mes jambes, c'est aussi ma famille ! C'est des gens que j'admire beaucoup", confie celui qui en est à son deuxième Grand Raid.

Benoit et les autres "enRAJés" de l'association Réunion Aventure Joëlettes

Beaucoup d'émotions

Les Joëlettes, c'est l'occasion pour le jeune homme de découvrir d'autres horizons, "autre chose que l'école". A ses côtés, Valérie ne tarit pas d'éloges envers l'association présidée par Patrick Lefèvre. "En fauteuil, on peut faire beaucoup de choses, il ne faut rien lâcher !", lance-t-elle en remerciant ces "enragés" pour leur engagement.

Parmi eux, Cécile qui, depuis 2015, participe chaque année au Grand Raid avec l'association. "On a eu des difficultés vendredi avec le temps humide, la boue, on a galéré un peu mais on est bien rentrés", indique-t-elle tout en évoquant les rires et la bonne humeur constante sur le parcours.

"Il y a beaucoup d'émotions parce que nous, on a nos jambes et nos bras pour porter ces personnes en situation de handicap, et de voir leur sourire, la joie sur leur visage, ça nous motive...", ajoute-t-elle. 

Samuel Saucier est venu du Québec avec d'autres membres de l'association Réseau Autonomie Santé pour participer au Grand Raid 2024

Des Québécois dans l'aventure

C'est aussi ce que recherchait Eric Sévellec, le président de l'association québécoise RAS "Réseau Autonomie Santé" quand il a toqué à la porte de Patrick Lefèvre, il y a deux ans et demi, pour participer à cette grande aventure des Joëlettes.

Arrivés le 13 octobre dans l'île, ils ont porté Samuel Saucier, "notre capitaine courage", un jeune de 30 ans atteint du syndrome de Louis-Bar, une maladie rare génétique et neurodégénérative.

Grand Raid 2024 : la grande famille des Joëlettes

Un Grand Raid "extraordinaire" mais "difficile"

"On n'est pas là pour la performance physique mais vraiment pour le partage et puis pour amener une personne en situation de handicap à vivre ce moment-là", rappelle Eric Sévellec. Comment a-t-il trouvé ce Grand Raid ? "Extraordinaire" mais "difficile", répond-il.

"Mais quand on porte Sam, on n'a pas le droit de se plaindre, on le fait pour lui et pour nous. Mais nous, on est en bonne santé et les douleurs elles vont disparaître au bout de 48 heures..." L'équipe québécoinse quittera la Réunion le 22 octobre prochain avec des souvenirs plein la tête.