Le projet actuel de rachat de Vindemia par le groupe Bernard Hayot inquiète des élus de La Réunion. Les députées Ericka Bareigts et Huguette Bello s’y opposent. L'Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus s'est réuni en assemblée plénière ce vendredi. Réunion La1ère fait le point.
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Des magasins Jumbo Score transformés en Carrefour et en Carrefour Market. D’ici quelques temps, les hypermarchés réunionnais pourraient devenir la propriété du Groupe Bernard Hayot pour 219 millions d’euros. Le géant martiniquais est déjà propriétaire des enseignes "Mr Bricolage" et "Décathlon" à La Réunion. En juillet dernier, il a dévoilé son projet de racheter les activités de Vindemia dans l’Océan Indien.
Il est à l'ordre du jour d'une assemblée plénière de l'Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus qui se tient ce vendredi 9 août, à la préfecture à Saint-Denis. Opposés au projet, des élus participent à cette assemblée avec la ferme intention de se faire entendre.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
De son côté, la députée socialiste Ericka Bareigts souhaite une motion de l’OPMR, l'Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus. "Nous devons dire notre interrogation et notre opposition en l’état à cette opération, affirme la députée. L’OPMR doit être entendu par l’Autorité de la Concurrence". "Il n’y a pas beaucoup de transparence dans ce dossier, assure Ericka Bareigts. Le groupe Hayot est un poids sur le porte-feuille des Réunionnais : c’est l’alimentation, le loisir, le bricolage, l’automobile. Asseoir demain sa puissance, c’est asseoir une puissance telle que le tissu économique réunionnais aura du mal à s’en remettre".
Le projet inquiète également le député France Insoumise de La Réunion. Jean-Hugues Ratenon y voit un danger de "concentration économique". Il craint "des conséquences sur les prix pratiqués". Jean-Hugues Ratenon a demandé à rencontrer les dirigeants du groupe, ainsi que l'Autorité de la concurrence.
Retrouvez ici les précisions de Réunion La 1ère :
Pour que le rachat de Vindemia par le groupe Hayot devienne réalité, le projet doit être soumis à l’autorisation préalable de l’Autorité de la concurrence. Il doit également être soumis aux représentants du personnel.
Il est à l'ordre du jour d'une assemblée plénière de l'Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus qui se tient ce vendredi 9 août, à la préfecture à Saint-Denis. Opposés au projet, des élus participent à cette assemblée avec la ferme intention de se faire entendre.
Que disent les élus ?
A gauche, Huguette Bello en appelle "aux 900 élus de La Réunion" et demande une "étude d'impact sur les ménages". "Ce n’est pas pensable qu’un tel groupe ait la main sur presque 50% de parts de marché. Il a déjà des parts de marché dans l’alimentaire et l’automobile. Avec ce rachat, nous serons condamnés, c’est le désespoir qui est à la porte de La Réunion". Huguette Bello va plus loin. "Ce groupe veut mettre en place une gestion à la manière d’une gestion de plantation, mais nous ne sommes plus il y a 350 ans, s’insurge la députée. Nous sommes contre cet esclavage économique qui se profile".Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
De son côté, la députée socialiste Ericka Bareigts souhaite une motion de l’OPMR, l'Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus. "Nous devons dire notre interrogation et notre opposition en l’état à cette opération, affirme la députée. L’OPMR doit être entendu par l’Autorité de la Concurrence". "Il n’y a pas beaucoup de transparence dans ce dossier, assure Ericka Bareigts. Le groupe Hayot est un poids sur le porte-feuille des Réunionnais : c’est l’alimentation, le loisir, le bricolage, l’automobile. Asseoir demain sa puissance, c’est asseoir une puissance telle que le tissu économique réunionnais aura du mal à s’en remettre".
Le projet inquiète également le député France Insoumise de La Réunion. Jean-Hugues Ratenon y voit un danger de "concentration économique". Il craint "des conséquences sur les prix pratiqués". Jean-Hugues Ratenon a demandé à rencontrer les dirigeants du groupe, ainsi que l'Autorité de la concurrence.
Qui sont les acteurs ?
Vindemia, filiale du groupe Casino acquise entre 2001 et 2007, dispose d'hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité à La Réunion, Madagascar, Mayotte et Maurice. De son côté, le Groupe Bernard Hayot (GBH), entreprise familiale fondée en 1960, regroupe des activités de grande distribution mais aussi industrielles et de distribution automobile.Retrouvez ici les précisions de Réunion La 1ère :
Quel est le projet de rachat ?
Pour préserver des équilibres concurrentiels, le projet de rachat par le Groupe Bernard Hayot prévoit de céder à la société réunionnaise Make Distribution (partenaire Intermarché), quatre magasins Jumbo : ceux de Sainte Marie, Saint-André, Le Chaudron et Savannah. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie de Casino de se concentrer sur des formats de magasins plus porteurs (proximité, bio...), et à se désengager de ceux qui attirent moins les consommateurs, tels les hypermarchés.Pour que le rachat de Vindemia par le groupe Hayot devienne réalité, le projet doit être soumis à l’autorisation préalable de l’Autorité de la concurrence. Il doit également être soumis aux représentants du personnel.