Grève à l’ARS de La Réunion : le service de lutte antivectorielle dans une situation "alarmante"

Des grévistes rassemblés devant les grilles du siège de l'Agence régionale de Santé de La Réunion, à Saint-Denis.
Plusieurs dizaines de personnels ont manifesté ce matin devant les grilles de l’Agence régionale de Santé à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-UNSA. Ils dénoncent un manque d’effectifs et des dysfonctionnements persistants dans la gestion des ressources humaines.

"Au moment où le chikungunya ressurgit à La Réunion, les agents de la lutte antivectorielle sont de moins en moins nombreux", s’inquiète l’intersyndicale de l’Agence régionale de Santé.

Entre la fin crise du chikungunya en 2006 et le retour du virus sur notre île cette année, le nombre d’agents de terrain dédiés à la lutte antivectorielle a fondu comme neige au soleil.

À l’époque, "ils étaient 140 et aujourd’hui il y en moins de 75 !", avance Boris Szklarz, délégué syndical CGT à l’ARS Réunion.

Dysfonctionnements aux ressources humaines

L’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-Unsa est montée au créneau ce jeudi pour dénoncer ce manque de moyens, mais aussi des dysfonctionnements chroniques au service des ressources humaines de l’ARS.

Et cela pose un problème, "de reconnaissance de nos droits" selon Nathalie Amany-Savrimoutou. La déléguée syndicale CFDT explique que l’équipe de la DRH vient de "l’Education nationale. Ils ne connaissent pas les droits du Ministère des affaires sanitaires et sociales."

Pour une direction "à l’offensive et non dans la soumission"

Ce manque de moyens, ces dysfonctionnements dénoncés par l’intersyndicale sont de la responsabilité de la direction de l’ARS Réunion, selon Raymond Delvin. "Ce que nous attendons de la direction générale (…), c’est d’être véritablement à l’offensive pour que l’ARS, comme d’autres ARS, dispose des moyens pour pouvoir fonctionner (…) Nous souhaitons une direction qui soit à l’offensive et non dans la soumission."