Grève à l'usine de Bois-Rouge : médiation entre direction et salariés, les planteurs prêts à passer à l'action

L’usine de Bois Rouge.
C’est un peu la réunion de la dernière chance avant que le conflit ne dégénère. Les salariés grévistes de l’usine de la Bois-Rouge et direction sont réunis à la direction du travail à Saint-Denis. Faute d’accord d’ici ce soir, les planteurs promettent un passage à l’action.

Depuis une semaine maintenant, les cannes à sucre du Nord et de l’Est ne sont plus broyées, ni même réceptionnées. Un conflit social entre la direction et des salariés de l’usine de Bois-Rouge en est à l’origine.

Une conciliation après une semaine de grève

Depuis mardi 16 août, les salariés sont en grève. Les discussions avec la direction, infructueuses jusque-là, s se poursuivent ce mardi 23 août devant la Direction du travail à Saint-Denis. Seuls les trois délégués syndicaux des grévistes participent à la réunion de conciliation.

Les syndicalistes restent intransigeants sur un point : ne plus travailler avec le cadre dont il dénonce un management qualifié "d’une autre époque". Des avancées ont été réalisées durant la journée, mais les négociations vont lentement. Elles continueront demain, mercredi 24 août.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère :

Bois-Rouge, réunion de médiation

Passage à l’action des planteurs faute d’accord


Ces négociations sont scrutées par un troisième acteur, non actif dans le conflit, les planteurs. Faute d’accord ce mardi soir, ces derniers passeront à l’action.

Les syndicats agricoles, UPNA, FDSEA et JA ont fait savoir que les planteurs se rendraient demain en convoi de tracteurs, et de remorques chargées, jusqu’à l’usine du Gol, depuis les plateformes de réception du Nord et de l’Est. Ils vont ainsi aller "livrer" leurs cannes.

Environ 60 000 tonnes de cannes sont en attente d'être broyées, indique Dominique Gigan, le président de la FDSEA. Les agriculteurs passeront par Saint-Denis, en passant devant la préfecture, sur le littoral. Le convoi pourrait compter jusqu’à 600 remorques.

Direct Dominique Clain, président de la FDSEA ©Réunion la 1ère