Les syndicats Force Ouvrière et la CGTR avaient prévenu la semaine dernière, menaçant d’un mouvement dur ce lundi 4 novembre. Depuis le lever du jour, ils distribuent des tracts devant le CHU Sud de Terre-Sainte, à Saint-Pierre, pour informer le public sur la situation des personnels du CHU de La Réunion.
Management défaillant, manque de respect des règles et manque de moyens sont parmi les principales revendications. La mobilisation qui a comme à l’habitude occasionné quelques bouchons.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Deux actions dans le Nord, une dans le Sud désormais
Après les dernières mobilisations devant le CHU Nord de Bellepierre, c’est au tour du Sud de se mobiliser. En une quinzaine de jours, deux actions ont en effet déjà été menées à Saint-Denis et deux rencontres ont été organisées avec la direction, sans succès.
On est obligé de se faire entendre. Là, on a changé de site. On était au CHU Nord pour les deux précédentes manifestations, là maintenant on passe au CHU Sud.
Frédéric Bâche, secrétaire général de la CGTR du CHU Réunion
Un préavis de grève illimité
Une distribution de tracts a été faite pour expliquer au public les raisons de la mobilisation. Un préavis de grève illimitée a été déposé mi-octobre.
On ne demande pas de l’argent là, on demande de renforcer les effectifs.
David Belda, secrétaire général Force Ouvrière Santé à La Réunion
Le taux d’absentéisme dépasse les 11%, alors que la moyenne nationale tourne autour de 8%. Les syndicats demandent notamment le remplacement des congés maternité, pour en finir avec la désorganisation des services et la mise en souffrance des soignants et donc des patients, explique le syndicaliste.
Le plan de titularisation est aussi un point de revendication. La Direction du CHU de La Réunion en fait 700 sur 3 ans, mais des agents avec 5 ans d’ancienneté restent pourtant dans la précarité, au lieu de 3 ans. Une situation inacceptable pour David Belda.
Régler la problématique de l’absentéisme
Cinq réunions de projet social ont eu lieu entre syndicats et direction cette année, indique le syndicaliste, sans effet. Invitation a été lancée à une nouvelle réunion le 18 novembre prochain pour le suivi de l’absentéisme, " mais il ne faut pas suivre l’absentéisme, il faut combattre l’absentéisme ", insiste David Belda.
Près de 16% des cadres se disent en souffrance au travail, en burn-out, du fait de l’ambiance à cause des absences et de la charge de travail.
On voit bien qu’il y a des indicateurs précis qui disent qu’il faut mettre de l’effectif supplémentaire et des moyens pour améliorer les conditions de travail.
David Belda, secrétaire général Force Ouvrière Santé à La Réunion
Les syndicats ont demandé à la direction du CHU de La Réunion un rendez-vous en urgence pour le 8 novembre. Aucune réponse ne leur a été apportée pour le moment.