Le bras de fer entre les magistrats et les avocats se poursuit. Selon le procureur général près la Cour d'Appel de Saint-Denis, 2 424 dossiers n'ont pu être jugés depuis le début de la crise
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Les avocats des barreaux de Saint-Denis et de Saint-Pierre n'en démordent pas. En grève depuis 6 semaines et demi, il ont réussi à faire reporter ce lundi après-midi la 2ème session de la Cour d'Assises. Les avocats, les magistrats et les jurés devaient examiner une affaire de règlement de comptes à Cité Fayard à Saint-André. Les faits remontent à octobre 2017.
Depuis le 6 janvier dernier, les robes noires mutiplient les opérations coups de poing. Des actions qui inquiètent le procureur général près de la Cour d'appel de Saint-Denis. Denis Chausserie-Laprée a comptablisé le nombre de dossiers renvoyés depuis le début du mouvement: 2 424 dossiers n'ont pu être jugés.
Cela fera donc bientôt 2 mois que la justice tourne au ralenti, dans l'Hexagone et à La Réunon. Les avocats sont en grève pour dire non à la réforme des retraites voulue par le Gouvernement. Depuis début janvier, les procès sont annulés et les dossiers s'accumulent.
Pas plus tard que la semaine dernière, les avocats ont manifesté leur mécontentement lors de l'audience solennelle du Tribunal Judiciaire de Saint-Denis.Vendredi dernier, les avocats ont symboliquement porté des masques médicaux pour se protéger contre ce qu'ils appellent le " macronavirus" qui tue leur métier, selon eux. A l'issue de l'audience solennelle du tribunal Judiciaire, les avocats ont simulé leur mort. Ils se sont allongés sur le sol du palais de justice de Champ-Fleuri afin de dénoncer "la mort de la justice".
Depuis le 6 janvier dernier, les robes noires mutiplient les opérations coups de poing. Des actions qui inquiètent le procureur général près de la Cour d'appel de Saint-Denis. Denis Chausserie-Laprée a comptablisé le nombre de dossiers renvoyés depuis le début du mouvement: 2 424 dossiers n'ont pu être jugés.
"Le mouvement de janvier fait exploser les délais de jugement", poursuit de son côté Eric Tuffery, procureur de la République. "Pour la procédure dite de plaider-coupable, c'est 100% de renvois...Pour les autres, on avait commencé à renvoyer les dossiers à mai-juillet. Maintenant, on les décale à septembre. Au lieu de juger en 3 mois, on va prendre au moins 10 à 12 mois pour boucler certaines affaires""Il y a des risques d'un affaiblissement de la réponse judiciaire pour certains faits graves de nature pénale et des risques de maintien en détention au delà d'un délai nécessaire. Il y a aujourd'hui 2 424 procédures judiciaires en suspens, 2 424 vies qui sont en suspens. Je crois qu'il y a une chanson qui dit "le temps perdu ne se rattrape pas...", Denis Chausserie-Laprée, procureur général prés la Cour d'Appel de Saint-Denis
Cela fera donc bientôt 2 mois que la justice tourne au ralenti, dans l'Hexagone et à La Réunon. Les avocats sont en grève pour dire non à la réforme des retraites voulue par le Gouvernement. Depuis début janvier, les procès sont annulés et les dossiers s'accumulent.
Pas plus tard que la semaine dernière, les avocats ont manifesté leur mécontentement lors de l'audience solennelle du Tribunal Judiciaire de Saint-Denis.Vendredi dernier, les avocats ont symboliquement porté des masques médicaux pour se protéger contre ce qu'ils appellent le " macronavirus" qui tue leur métier, selon eux. A l'issue de l'audience solennelle du tribunal Judiciaire, les avocats ont simulé leur mort. Ils se sont allongés sur le sol du palais de justice de Champ-Fleuri afin de dénoncer "la mort de la justice".