Grève contre la réforme des retraites : des actions organisées dans les zones commerciales ce samedi 11 mars

Saint-Pierre : distribution de tracts contre la réforme des retraites
Après les mobilisations du mardi 7 et du mercredi 8 mars, les opposants à la réforme des retraites seront de nouveau dans la rue demain samedi 11 mars. Un nouvel appel à la grève et à la mobilisation a été lancé par l’intersyndicale de La Réunion, en relais de l’appel national.

Les opposants à la réforme des retraites, voulue par le gouvernement, n’ont pas dit leur dernier mot. Après deux journées de mobilisation cette semaine, l’intersyndicale nationale appelle une nouvelle fois la population à descendre dans la rue ce samedi 11 mars.

Après les barrages sur les ronds-points aux quatre coins de l’ile, les opérations escargots, le blocage de la 4 voies au niveau de Gillot à Sainte-Marie et les opérations de tractage, l’intersyndicale de La Réunion se fixe pour objectif les zones commerciales.

Tractage dans les zones commerciales ce samedi

De nouvelles opérations de tractage y seront ainsi organisées. Militants, salariés et population sont ainsi invités à multiplier les actions, dès 8h, notamment en occupant les ronds-points et les accès aux grandes surfaces.

Sont ainsi concernés les grands sites commerciaux du Sacré-Cœur au Port, de Sainte-Clotilde, de Duparc à Sainte-Marie, de Sainte-Suzanne, des Casernes, de Canabady et de Ravine Blanche à Saint-Pierre, du Portail à Saint-Leu ou encore de la Cocoteraie à Saint-André, des Terrasses à Saint-Joseph.

Les opposants à la réforme des retraites distribueront des tracts aux abords des grandes surfaces, ce samedi 11 mars 2023.

Faire des profits une contribution pour la redistribution

Il s’agit avant tout d’exprimer un " mécontentement énorme ", explique Didier Bourse de Attac Réunion, membre de l’intersyndicale. " Les grandes enseignes sont celles qui font le plus gros profit, 80 milliards d’euros sont engrangés dans le cadre des profits boursiers en un an ", détaille-t-il. " Tous ces profits-là pourraient être une contribution, il suffit de faire de la redistribution "

Notre mot d’ordre, c’est la France à l’arrêt, et La Réunion à l’arrêt. On sait qu’il y a une possibilité e récupérer l’argent là où c’est possible, et en particulier sur la notion de travail. Aujourd’hui, on sait que la plupart des revenus vont vers l’actionnariat, plus que vers le travail.

Didier Bourse de Attac Réunion, membre de l’intersyndicale

Réforme des retraites : itw Didier Bourse, Attac intersyndicale

 

Manifestations à Saint-Denis et Saint-Pierre mercredi 15 mars

Des actions qui s’inscrivent " dans la logique du « blocage de l’économie » et dans la préparation de la mobilisation du mercredi 15 mars ", indique la CGTR Finances publiques dans un communiqué de presse.

Mercredi 15 mars, une nouvelle journée de grève et de manifestation intersyndicale est en effet prévue. Deux rassemblements seront ainsi organisés, dès 9h30, à Saint-Denis du Petit Marché à la préfecture, et à Saint-Pierre où le lieu reste à définir.

Le Président dit rester "à l’écoute" mais ne reçoit pas les syndicats

Les manifestants demandent toujours le retrait du projet de réforme des retraites. La lettre d’Emmanuel Macron adressée à l’intersyndicale, à défaut de recevoir les syndicats, n’aura rien changé.

Si le président de la République affirme que le gouvernement reste " à l’écoute " sur la réforme des retraites, les actes semblent tout autres. Emmanuel Macron assure également, selon Franceinfo, ne pas " sous-estimer " le " mécontentement " et les " angoisses " des Français.

Le gouvernement utilise l’article 44.3 pour accélérer la procédure au Sénat

Le vote en faveur du recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans de 4 sénateurs de La Réunion, dans la nuit du 8 au 9 mars, a conforté les opposants réunionnais dans leur motivation.

Ce vendredi 10 mars, le gouvernement a décidé d’utiliser l’article 44.3 de la Constitution, procédure dite du "vote bloqué", pour accélérer la procédure parlementaire et faire voter les sénateurs sur la totalité du texte.

Un recours au "vote unique" que dénonce l’opposition de gauche. Le président du groupe écologiste, Guillaume Gontard, a à son tour dénoncé une " aliénation du Parlement ".

Du côté des syndicats, Force Ouvrière condamne un " passage en force brutal, à l’image du projet de réforme des retraites ".