Les policiers municipaux sont en colère. Ils tirent la sonnette d’alarme, ce samedi 3 février. Ils étaient une dizaine à avoir répondu présent à l’appel à la mobilisation, lancé par le syndicat Force Ouvrière (FO).
Ils demandent, outre une meilleure reconnaissance de leur travail, une hausse de leurs salaires ainsi que de leurs retraites.
Le collectif des “policiers municipaux en colère” est composé de syndicats de policiers municipaux, dont les cinq confédérations nationales représentatives, et de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPM), fondée en mars dernier.
Une mobilisation symbolique
Le week-end, la plupart des policiers municipaux sont de repos. Ce n'est donc pas une journée de grève, mais bien un mouvement symbolique. L’objectif de cette mobilisation est de rappeler à l'Etat que la "troisième force" de police du pays se sent comme la cinquième roue du carrosse.
Sur la voie publique, les agents de la police municipale ont des prérogatives et métiers très proches des policiers nationaux, et sont même souvent en première ligne.
L’Etat “oublie” les policiers municipaux
Cela est notamment lié à l’organisation de proximité. En effet, à la différence des policiers nationaux, l'organisation opérationnelle de la police municipale dépend des maires. Il en est de même pour le financement, mais pas leurs avancements de carrière.
Ecoutez Lucas Gobalou, délégué fédéral du syndicat FO, sur Réunion La 1ère :
Ce sont des revendications sur le volet social. On est les premiers à être sur le terrain. On en a marre. On veut que l’Etat prenne en compte la revalorisation de nos salaires. On veut une revalorisation des primes de nos retraites.
Lucas Gobalou, délégué fédéral du syndicat FO
Selon le syndicat Force Ouvrière, l'Etat les oublie volontairement. Les rémunérations pèsent donc sur les communes. Les Municipaux regardent donc les statuts des pompiers, des gardiens de prison évoluer, en passant de fonctionnaires de catégorie C à fonctionnaire de catégorie B, avec des primes prises en compte dans le calcul de leurs retraites.
Les policiers municipaux n’ont pas échappé non plus à la réforme des retraites. Leur retraite sera aussi à 64 ans.
Une motion déposée la semaine prochaine
Une motion sera déposée dans la semaine lors d’un rendez-vous avec le sous-préfet pour reprendre les revendications nationales.