Le groupe Apavou s’attaque aux liquidateurs judiciaires

Nouvel épisode dans le feuilleton Apavou. Le groupe qui a été presque entièrement placé en redressement judiciaire en 2018 a déposé un recours contre les liquidateurs judiciaires pour "prise illégale d’intérêts".
Armand Apavou multiplie les procédures pour reprendre en main son groupe immobilier placé en liquidation judiciaire depuis 2018. Depuis, les rendez-vous au tribunal sont fréquents. Hier, ses avocats avaient rendez-vous à Champ Fleuri pour une audience au tribunal de commerce.

Le groupe Apavou et ses avocats Me Petit et Poulain ont déposé plusieurs recours allant dans le sens de la plainte déjà déposée le 31 juillet dernier au pénal pour "prise illégale d’intérêts" et visant les deux liquidateurs de l’ancien empire immobilier, Maîtres Bach et Hirou.

Ecoutez Me Guillaume Petit interrogé par notre journaliste Géraldine Blandin
 

Me Guillaume Petit, avocat du groupe Apavou



Le groupe affirme que ces derniers auraient des liens financiers et personnels avec un notaire, un cabinet d’experts-comptables ou encore un communiquant. L'un des deux liquidateurs aurait par ailleurs eu recours à son beau-frère, courtier en assurance.

Un proche qui aurait résilié des assurances portant sur des immeubles Apavou afin d'en souscrire de nouvelles et ainsi encaissé des commissions… Des accusations graves mais qui pour lesquelles pour l’heure aucune suite n’a encore été donnée par le parquet de Saint-Denis.
 

Une stratégie de contre-feux ?


Armand Apavou a parallèlement saisi le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires. L’avocat des co-liquidateurs n'a pas souhaité s'exprimer.

Et à en croire Me Guillaume Petit, le vice-président de l'Assemblée nationale Sylvain Waserman se serait saisi du dossier dans le cadre d'une commission parlementaire et devrait rencontre très prochainement le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à ce sujet.

Les contradicteurs du groupe Apavou parlent d’une stratégie de contre-feux à l’aube de nouvelles révélations portant sur des soupçons d’abus de biens sociaux ou encore de détournements de fonds… Des accusations croisées qui complexifient encore la procédure déjà noyée sous les recours lancés par chacune des parties.