L'incendie qui ravage depuis janvier l'île Amsterdam, dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), a consumé près de 55 % de la superficie de cette île de l'océan Indien, a indiqué jeudi l'administration des TAAF dans un communiqué.
Incendie toujours actif
"Malgré les précipitations et le passage de deux tempêtes, l'incendie n'est toujours pas totalement éteint. Une vingtaine de points chauds subsistent, notamment dans les zones de tourbières", a précisé la préfecture des TAAF, qui estime la surface touchée à "2.578 ha, soit près de 55 % de l'île".
Une mission de reconnaissance s'est rendue sur place fin février à bord de la frégate de surveillance Floréal, mobilisant des pompiers du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de La Réunion et des techniciens des TAAF. "La mission d'expertise réalisée sur le site de Pointe Bénédicte, où ont été observées les premières flammes, n'a à ce stade pas permis de déterminer les causes de l'incendie", dit le communiqué."
Les scientifiques évacués
"Trois installations bâties ont brûlé", précisent les TAAF, mais les principaux bâtiments de la base Martin-de-Viviès, l'une des rares stations au monde dédiées à la mesure de la pollution de fond de l'atmosphère, sont intacts. Toutefois, "de nombreux chemins de câbles électriques ont été endommagés, rendant inopérant le réseau électrique de la base".
Située au milieu de l'océan Indien, à environ 2.800 km au sud-est de La Réunion, l'île Amsterdam est l'une des plus isolées au monde. Les 31 personnes, essentiellement des militaires et des scientifiques, qui étaient sur l'île quand l'incendie s'est déclenché le 15 janvier ont toutes été évacuées par bateau dès le lendemain. Les falaises d'Entrecasteaux, où nichent des colonies de gorfous sauteurs et d'albatros à bec jaune ont été épargnées. L'impact sur leur population "devrait être nul", selon les TAAF, qui assurent aussi que l'albatros d'Amsterdam, espèce endémique, n'a pas non plus été affecté.