"La une, OK". Sur validation de la caissière dans un micro, le pompiste peut laisser partir son client. Dans cette station de Saint-Denis, comme dans d’autres stations de La Réunion, la surveillance est accrue.
Des fraudes de plus en plus nombreuses
"J’observe le client du début à la fin, explique Jean-Cédric pompiste depuis 23 ans. Je vérifie qu’il règle bien son carburant et pas juste un paquet de cigarette. C’est un travail d’équipe, car il y a des gens qui jouent aux malins".
Les stations-services de La Réunion redoublent de vigilance. Avec la hausse constante des prix des carburants, les fraudes à la pompe sont de plus en plus nombreuses. Des automobilistes n’hésitent pas à partir sans payer. Une technique semble répandue et bien rodée.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Régler autre chose que son plein
Pendant que le pompiste rempli le réservoir de la voiture, le client fait mine d’aller à la caisse pour régler la note. En réalité, il n’achète qu’un paquet de gâteaux, de cigarettes ou autres produits peu cher avant de repartir tranquillement vers sa voiture.
Pour lutter contre ces fraudes, les stations-services cherchent des solutions. "C’est un travail d’équipe entre les pompistes à l’extérieur et les caissières à l’intérieur, on communique, on se fait des signes", explique Jonathan, pompiste. Parfois, c’est plus compliqué quand la fréquentation est plus élevée.
Contrôle des tickets
"Nous sommes vigilants en station-service et nous mettons en place des contrôles, explique Jean-Thierry Le Gros, président délégué du Syndicat des Gérants de Stations-Services. Par exemple, les clients doivent remettre leur ticket de paiement au pompiste pour prouver qu’il a réglé son plein". Selon lui, "c’est aussi la vigilance des pompistes qui permettra d’enrayer ce phénomène".
Une fraude pas nouvelle
Un phénomène qui ne date pas d’hier, selon Jean-Thierry Le Gros, président délégué du Syndicat des Gérants de Stations-Services.
"Le manque de pouvoir d’achat et les situations difficiles pour tout le monde ne sont pas un problème nouveau", estime Jean-Thierry Le Gros.