Le monde enseignant se recueille ce lundi 2 novembre pour rendre hommage à Samuel Paty, ce professeur assassiné le mois dernier. Personnels et élèves observent une minute de silence. A La Réunion, il s’agit du second moment après celui de lundi dernier.
Une minute de silence a été observée à 14h, en même temps que dans l’Hexagone, où les élèves reprennent l’école après 2 semaines de congés. A La Réunion, il s’agit du second recueillement, après celui de la semaine dernière au retour des vacances d’octobre.
Disposer d’un temps d’échange et de préparation avant la reprise
Les enseignants de La Réunion ont aussi exprimé leur souhait et leur besoin de se recueillir, de parler entre professeurs de la gravité de cet événement. Un temps d'échange qui devait permettre d'établir une métode pour évoquer l'évènement avec les élèves, faire que cela ne se limite pas à une minute de silence.
Une discussion s’était tenue le 27 octobre dernier entre représentants des personnels et le ministère de l’Education nationale. Il avait alors été convenu d’accorder un temps aux enseignants pour organiser la journée du lundi 2 novembre, dont la matinée devait être consacrée à l'hommage à Samuel Paty.
Une décision sur laquelle est finalement revenu le ministre de l’Education nationale. Vendredi dernier, Jean-Michel Blanquer annonce ainsi qu'une minute de silence sera observée après la lecture de la lettre de Jean Jaurès aux instituteurs. Un temps de recueillement qui se tiendra de préférence dans les salles de classe, et si les conditions sanitaires le permettent dans la cour de l'établissement, ajoute-t-il.
Une situation que dénoncent certains enseignants, voyant ainsi disparaître le temps de préparation notamment.
Annonces du Ministère : l'hommage à #SamuelPaty sacrifié sur des considérations sécuritaires. Réduit à une minute de silence dans les classes. Quel terrible symbole. Indigne. Très grande colère, incompréhension, tristesse.
Le SNES-FSU dénonce une " impréparation et la cacophonie qui règnent autour de cette journée ". Comment expliquer les choses aux enfants, sans se concerter, sans mettre en place une méthode ? Le syndicat a déposé un préavis de grève, estimant que le ministre et le rectorat e déchargent de cette responsabilité d’organisation.
" Les enseignants ont besoin d’un temps de recueillement et de préparation, or cela on ne l’a pas "
Antoine Laurenti, secrétaire adjoint du SNES-FSU
Selon le représentant syndical, il aurait fallu pouvoir se réunir pour faire le point entre personnel enseignant, mais aussi avec l’ensemble du personnel de l’Education nationale, qui est profondément touché. Le syndicat a donc déposé le préavis de grève pour permettre à ceux qui en aurait besoin de disposer d’un temps pour discuter et se préparer.
" On a l’impression encore une fois que dans les discours les choses sont importantes, mais dans la réalité on nous laisse tous seuls " Antoine Laurenti, secrétaire adjoint du SNES-FSU.