L'hôpital de Mayotte a repris son indépendance vis à vis du CHU Réunion

Le centre hospitalier de Mayotte a obtenu l'autorisation de quitter le GHT (Groupement Hospitaliers de Territoires) pour une durée indéterminée. Si la mutualisation, des moyens et des équipes, est un casse-tête. L'idée de développer la coopération régionale est à développer.
Il y a des projets élaborés dans des bureaux qui ne résistent pas à l'épreuve du terrain. La création d'un Groupement Hospitaliers de Territoires, mariant le CHU de La Réunion et le centre hospitalier de Mayotte est un échec.
L'Agence Régionale de Santé de l'Océan Indien (ARS OI) devaient piloter cette union destinée à mutualiser les moyens techniques et humains, mais la réalisation de cette idée s'est abîmée devant la réalité.
 

Demander l'autorisation pour acheter du papier toilette


Les premiers à dénoncer le GHT furent les Mahorais. Dès sa prise de fonction en 2018, le président du conseil de surveillance du CHM, Issa Issa Abdou, avait demandé que le CHM sorte du GHT. Lors d'une rencontre avec Jean-Paul Virapoullé, président du CHU, il avait précisé : "nous sommes obligés de demander l’autorisation pour acheter du papier toilette ou des stylos !", et de souligner, "l’impossibilité de constituer des équipes territoriales avec des statuts différents" (indexation de 53 % à La Réunion, 40 % à Mayotte).
 

Une convention sera signée entre le CHU et le CHM avant septembre


Fin 2018, l'ARS OI a tenté de maintenir le projet en acceptant l'indépendance financière du centre hospitalier de Mayotte pour trois mois en début d'année 2019, elle a accepté le 8 mars 2019 sa sortie du projet : "pour une durée indéterminée".
L'échec du GHT n'empêchera pas de "développer et de diversifier la coopération médicale", écrit lejournaldemayotte.yt.
Une convention allant dans ce sens sera signée entre le CHU Réunion et le CHM d'ici le mois de septembre.