Horticulture à La Réunion : pénurie de fleurs à l'approche de la Saint-Valentin

Horticulture à La Réunion : pénurie de fleurs à l'approche de la Saint-Valentin
Les fleuristes péi sont en souffrance. À seulement 10 jours de la Saint-Valentin, l’une des fêtes les plus importantes pour la profession, les fleurs manquent à l’appel. Pénurie de roses, d'orchidées ou encore de gerberas. La faute aux dernières intempéries et au blocage des agriculteurs dans l'Hexagone. Pour certains fleuristes, il est impossible d'honorer certaines commandes.

A l’approche de la Saint-Valentin, les fleurs manquent à l’appel. Ce sont des produits phare, mais qui se font rare sur la table de composition florale. Les fleuristes sont désemparés de voir leurs rayons se réduire de jour en jour. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

A l’approche de la Saint-Valentin, La Réunion est touchée par une pénurie de fleurs

Pénurie de roses, d’orchidées, de gerberas

Pour Evelyne Mardé, fleuriste à Saint-Denis, le constat est désolant. “D’habitude, j’ai plein d'orchidées. Là, j’ai dû éparpiller mes fleurs pour remplir les rayons. J’ai comblé avec des plantes vertes. On n’a plus rien. On n’a plus de chrysanthèmes, on n’a plus de gerberas”, déplore-t-elle. 

Un niveau de pénurie que les fleuristes n’ont jamais connu en 30 ans de métier. D’autant plus que 80 % de ses fleurs sont d’origine réunionnaise. 

Après le cyclone et les intempéries, 1% seulement de ses fournisseurs locaux sont en mesure de s'approvisionner. Elle ne peut pas non plus compter sur les fleurs d’importation à cause du blocage des agriculteurs dans l’Hexagone. 

D’habitude, j’ai environ 2 000 roses par semaine pour travailler. Là, j’ai eu à peine 200 roses. Comme les gens veulent des roses de couleur, je peins les roses en bleu, rose, jaune.

Evelyne Mardé, fleuriste

Des pertes pour les fleuristes à l’approche de la Saint-Valentin

Sans matière première, il n’est pas possible de travailler. “Les étals sont vides, on n’a pas reçu les fleurs d’importation qui viennent de Hollande. Comme il n’y a pas grand chose non plus en local, on ne peut pas se fournir. On attend le prochain arrivage pour la Saint-Valentin, d’ici mercredi”, précise Gaëlle Abar Mahabot, fleuriste à Saint-Leu. 

D’ici là, la fleuriste assure des formations et anime des ateliers pour les particuliers afin de renflouer les caisses. 

Je ne peux pas honorer certaines commandes par rapport au manque de fleurs.

Gaëlle Abar Mahabot, fleuriste


30 % de son chiffre d’affaires est impacté. Pour limiter les pertes, certains fleuristes vont jusqu’à mettre leur collaborateur en “congé forcé”.