A La Réunion, huit centres devraient fermer d’ici 2022. Les syndicats l’ont appris sur le réseau interne du service des impôts. La nouvelle carte des trésoreries publiques de La Réunion a été publiée par erreur par la direction qui s'explique ce lundi dans un communiqué.
•
Ils n’auraient pas dû le découvrir ainsi. Pourtant, c’est sur le réseau interne du service des impôts que les syndicats ont vu passer la nouvelle carte des trésoreries publiques de La Réunion. Ce document interne aurait été publié par erreur par la Direction générale des finances publiques dans la nuit du 1er au 2 août dernier.
Regardez le reportage de Réunion La1ère :
Le syndicat dénonce un désengagement de l’Etat et une dégradation du service public. Il compte mobiliser les autres syndicats, les agents, les usagers et les élus pour éviter le pire.
Elle explique qu'il s'agit d'une "première réflexion en ce sens, qui a permis d'établir une première hypothèse, qui constitue encore un document de travail. Le fruit de cette réflexion sera prochainement soumise à une large concertation avec les élus, les agents, les organisations syndicales pour bien tenir compte de l’environnement géographique qui structure fortement le besoin de proximité dans notre département". Dans ce communiqué, la direction l'assure :
Huit centres fermés ?
Rapidement, cette nouvelle carte confirme les craintes des syndicats : huit centres devraient fermer d’ici 2022. D'après le plan d'économie prévu par le ministère de l’Economie à Bercy, les centres de finances publiques de Saint-Paul, Saint-Benoît ou encore Saint-Joseph seraient supprimés.Regardez le reportage de Réunion La1ère :
"Un service public low-cost"
"On espérait que ça soit moins catastrophique, il y aura des suppressions de trésorerie et surtout une baisse de service public, déplore Stéphanie Cadet, secrétaire départemental CGTR Finances Publiques. Huit trésoreries vont disparaître sur l’ensemble du territoire. Elles vont être regroupées dans des grands centres de gestion comptable : qui dit regroupement dit suppressions d’emplois, et impossibilité de continuer à remplir certaines missions"."Des coquilles vides"
Selon la CGTR Finances publiques, "c’est un service public low-cost" qui verra le jour. Le syndicat s’oppose à la mise en place de vingt maisons de proximité dans le département. Ces points d’accueil devraient prendre le relais, mais pour la CGTR Finances Publiques, ce sont "des coquilles vides". "Dans ces points de proximité, il n’y aura aucun agent des finances publiques, assure Stéphanie Cadet, secrétaire départemental CGTR Finances Publiques. Les informations seront données par des agents des collectivités, et cela nous fait peur".Le syndicat dénonce un désengagement de l’Etat et une dégradation du service public. Il compte mobiliser les autres syndicats, les agents, les usagers et les élus pour éviter le pire.
La réponse de la direction
Dans un communiqué publié ce lundi, la direction générale des Finances publiques (DGFiP) de La Réunion dit avoir "engagé une démarche visant à faire bénéficier nos concitoyens d'un service public plus proche d'eux et plus efficace".Elle explique qu'il s'agit d'une "première réflexion en ce sens, qui a permis d'établir une première hypothèse, qui constitue encore un document de travail. Le fruit de cette réflexion sera prochainement soumise à une large concertation avec les élus, les agents, les organisations syndicales pour bien tenir compte de l’environnement géographique qui structure fortement le besoin de proximité dans notre département". Dans ce communiqué, la direction l'assure :
Toutes les communes du département où est actuellement implanté un centre des Finances publiques continueront bien entendu à disposer d'un accueil des usagers réalisé par des agents des Finances publiques.