Il n’y a pas que les Rafale qui affolent les sismomètres de l’Observatoire du volcan

Il n’y a pas que les Rafale qui affolent les sismomètres de l’Observatoire du volcan ...
Mercredi 16 janvier, les deux Rafale en entraînement dans le ciel réunionnais ont affolé les sismomètres de l’Observatoire du volcan. Ce phénomène n’est pas inhabituel. Les avions de chasse ne sont pas les seuls à réveiller ces appareils de mesure.
 
Les deux Rafale de l'armée de l'air et leur ravitailleur MRTT ont quitté la Réunion à 7 heures et demi ce jeudi 17 janvier. Lors de leur mission d'entraînement, les avions supersoniques ont déclenché les sismomètres de l'Observatoire du volcan.

Au même moment, les équipes de l’Observatoire étaient sur le terrain pour effectuer des relevés topographiques. Elles ont alors vu les deux Rafale survoler le Piton de la Fournaise et passer au dessus de leur tête.

Regardez le reportage de Michelle Bertil et Alix Catherine :
©reunion
 

Le ballet des hélicoptères

Tout un réseau de sismomètres est installé sur plusieurs cratères du Piton de la Fournaise, dans l’enclos, mais aussi ailleurs dans l’île. Ces appareils de mesures ont alors enregistré les ondes sonores émises par les avions à leurs passages à 10h22 et 10h39. Pourtant, ces appareils sont moins bruyants que les hélicoptères.

"C’est un signal bien connu à l’Observatoire, car nous avons des perturbations tous les jours de beau temps avec le ballet des hélicoptères qui perturbent malheureusement nos signaux sismométriques, explique Aline Peltier, directrice de l’Observatoire. Comme les Rafale volent plus haut, leurs perturbations ont même été moindre que celles des hélicoptères qui survolent chaque jour le Piton de la Fournaise".
  

Coups de tonnerre

La nuit dernière, les instruments de mesure ont aussi réagi aux gros orages qui se sont produits vers 3 heures du matin du coté du Tremblet. Les signaux ont même réveillé le scientifique de permanence qui a bien contrôlé qu’il ne s’agissait pas d’un événement sismique.
 

De l'activité au volcan ?

Le Piton de la Fournaise est surveillé de près ces derniers jours, car il y a une reprise des gonflements magmatiques. La chambre se pressurise lentement et la pression n’est pas suffisamment forte pour déclencher une éruption, mais l’activité est présente. La sismicité, les gonflements, et le dégazage sont les signes précurseurs d’une éruption du Piton de la Fournaise qui reste donc sous haute surveillance.