Ce n'est pas la première fois que les autorités mauriciennes démantèlent un réseau de recharge clandestin de voitures roulant au butane. Depuis 17 ans et l'avènement du GPL, l'île sœur se bat contre cette "solution" moins coûteuse, mais potentiellement mortelle.
Dimanche 21 juillet 2024, trois hommes (un garagiste et deux clients) ont été interpellés en flagrant délit par les policiers. Dans la station-service clandestine, entièrement dédiée aux voitures roulant au butane, les inspecteurs ont saisi 44 bonbonnes vides de 12 kilos, 4 bouteilles vides de 6 kilos, 28 de 6 kg, pleines, et tout l'équipement pour transférer le gaz dédié à la cuisine ou aux chauffe-eau, nous apprend Défimedia.
Les inspecteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de l’aéroport, la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) et des éléments de la Mauritius Revenue Authority (MRA) travaillaient sur ce dossier depuis huit mois.
D'autres réseaux sont implantés à travers l'île sœur
Ce n'est pas la première "station-service" clandestine mauricienne à être démantelée. Depuis 20 ans, les forces de l'ordre mauriciennes luttent contre la recharge illégale de voitures censées rouler avec du GPL et dont les réservoirs contiennent du butane.
Les trois suspects sont poursuivis pour décantation du gaz de pétrole liquéfié à partir d'un petit cylindre, une loi adoptée par les législateurs le 24 septembre 2007, comme le confirme l'archive de L'Express de Maurice.
L'inflation des prix, sans excuser cette pratique, explique la multiplication du nombre d'adeptes du butane.
Le plein d'une petite voiture roulant au GPL coûte, aujourd'hui, en moyenne 1 500 roupies mauriciennes. Le plein de butane est facturé, 275 à 300 Rs, confie un taximan anonyme.