Impôts : la moitié des sites d'actuel pourrait fermer

Des "points de contact" plutôt que des sites d’accueil spécialisés, près de 400 emplois menacés, et des difficultés à trouver des informations pour les contribuables, c’est le tableau que dépeint le syndicat Solidaires Finances Publiques si la réforme annoncée devait passer.
L'inquiétude de Solidaires Finances Publiques. Le syndicat tenait hier, vendredi 28 juin, à tirer la sonnette d'alarme face à la restructuration de la Direction générale des finances publiques. La réforme annoncée par le ministère des finances pourrait avoir de lourdes conséquences, selon lui.

Et pour cause, il estime que d’après les premières cartographies des départements pilotes que sont la Creuse, la Corrèze et la Haute-Vienne, cette réforme prévoit notamment la disparition de la moitié des Services des Impôts aux Particuliers et également la moitié de ceux dédiés aux entreprises.

Pour les remplacer, des points de contact seraient créés en plus grand nombre. Une tromperie selon le syndicat qui prévient : " la qualité du service ne sera plus la même ". Dans notre île ou les trésoreries sont déjà implantés par rapport à la population.
 

Plus de "points de contact"

Qu’est-ce qu’un "point de contact" ? Cela peut-être une borne informatique, ou encore un accueil de proximité assuré par un agent de la DGFIP ou d'un autre service public. Il se peut même que ce service soit assuré par des contractuels qui n'ont pas la connaissance du code général des impôts.

Au final, les particuliers ne seront pas assurés d'avoir les réponses à leurs questions lors de leur déplacement et c'est ce que dénonce le syndicat à travers la mise en place de ce dispositif. Pour ses représentants, les conséquences seront importantes dans l'île ou l'accueil physique des contribuables répond à la fracture informatique.
 

Près de 400 emplois menacés

Livrés à eux-mêmes, les particuliers risquent d'accumuler les erreurs et en payer les conséquences sur leurs impôts. Autre impact, cette fois sur le personnel des trésoreries. Fermer la moitié des sites reviendrait aussi à diminuer les effectifs. A la Réunion, où il y a 837 agents, ce sont près de 400 postes qui risquent de disparaître.

Pour Magali Billard, secrétaire départementale de Solidaires Finances Publiques Réunion, il s'agit là purement et simplement d'une opération de communication de l'Etat face aux demandes des Gilets Jaunes. Une opération vouée à l'échec car ce ne sera pas un service de qualité,  mais plutôt un accueil low-cost, dit-elle.

Le syndicat s'apprête donc à interpeller les élus locaux, comme l'ont fait les syndicats de certains départements de l'Hexagone.