L’eau potable est une ressource de plus en plus rare sur la planète. Le 20 mars 2015, c’est à New Delhi, que l’ONU a lancé un appel pour une gestion rigoureuse de l’eau. L’Inde qui, avec la Chine, est le pays qui surexploite le plus les nappes phréatiques.
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L’Inde souffre d’une urbanisation incontrôlée qui attaque directement les réserves d’eau. Les villes grandissent au détriment des lacs. L’eau abondante de la mousson file à la mer et rien n’est récupéré, se désole Sushmita Sengupta, un membre du Center for Science and Environment.
Selon le World Resource Institute, le niveau de la moitié des puits en Inde baisse. Et hors de question de se rabattre sur les eaux de surface, totalement polluées. Ceux qui en boivent se plaignent de maux d’estomacs et les maladies de peau se développent.
Alors, des camions citernes viennent livrer l’eau potable dans les banlieues de Delhi. Un système qui accentue encore un peu plus la misère, livrant les populations aux mains de mafias de l’eau.
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Reportage AFP vidéo mis en ligne le 20 mars 2015.
Le 22 mars était consacré Journée mondiale de l’eau. L’ONU dans son dernier rapport annonce un déficit global en eau de 40% d’ici 2030. Malgré les progrès, l’ONU considère que 750 millions de personnes à travers le monde sont privées d’accès à une eau non-polluée.
Or, jamais la demande en eau n’a été aussi forte. Le secteur agricole est le premier consommateur alors qu’il doit augmenter sa production de 60% en 35 ans pour nourrir tout le monde. Dans le même temps, la consommation de l’industrie sera multipliée par quatre.
«Il faut donc changer la façon dont nous évaluons, gérons et utilisons cette ressource», insiste le rapport qui pointe les défaillances dans la gouvernance de l'eau. Et de reprendre l’exemple indien. En 1960, le pays comptait moins d’un million de puits. Vingt fois plus en 2000. Mais cette politique de l’accès à l’eau pour tous a provoqué ce que l’ONU appelle «un stress hydrique». La surconsommation a provoqué une chute de la ressource.