Injures raciales : Brigitte Bardot jugée ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis

C'est une affaire qui avait fait grand bruit. Dans une lettre adressée au préfet de La Réunion en mars 2019, Brigitte Bardot avait dénoncé l'errance animale en s'en prenant violemment aux Réunionnais. A la suite de ses propos, elle est jugée ce jeudi 7 octobre au tribunal de Saint-Denis.

Brigitte Bardot, 85 ans est jugée ce jeudi à La Réunion pour injures publiques, à caractère raciales et religieuses. Un procès qui fait suite aux propos tenus par l'ancienne actrice en mars 2019 dans une lettre adressée au préfet. Elle y avait dénoncé les sacrifices réalisés lors des cérémonies tamoules et plus généralement la maltraitance animale dans l'île. 

Un an de prison et 45 000 euros 

Brigitte Bardot s'en était alors violemment pris aux Réunionnais, en les qualifiant d'"autochtones" qui "ont gardé leurs gênes de sauvages". Des propos qui avaient suscité un tollé et ses excuses n'avaient pas fait retomber l'indignation. La ministre des Outre-mer de l'époque, Annick Girardin et le Préfet en poste, Amaury de Saint-Quentin avaient porté plainte.

La défenseure des animaux sera jugée ce jeudi 7 octobre, au tribunal correctionnel de Saint-Denis, elle risque jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende. 

 

Des parties civiles en nombre

Face à elle, de nombreuses parties civiles sont représentées ce jeudi, au tribunal correctionnel de Saint-Denis. La Fédération des Associations et Groupements religieux hindous et culturels tamouls de la Réunion ont pris un avocat, tout comme la ligue internationale contre le racisme. Le député France Insoumise , Jean-Hugues Ratenon est lui aussi partie civile tout comme le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples et la ligue des droits de l’homme.

La procureure demande 25 000 euros d'amende et la diffusion de la décision dans les médias pour Brigitte Bardot.

Un nouveau procès en novembre


Pour  Brigitte Bardot après la Réunion, un autre procès se profile à l’horizon. Le 9 novembre prochain, elle sera jugée au tribunal d’Arras : pour injures à nouveau, cette fois à l’encontre des chasseurs en général et plus particulièrement le président de la fédération. Des chasseurs qu’elle avait qualifiés de "sous-hommes  d'une abjecte lâcheté aux trognes d'ivrognes". Propos tenus là aussi en 2019. 

Droit de réponse de Maître Emmanuel DAOUD

Une erreur factuelle a été commise lors de la rédaction de cet article : Maître Emmanuel DAOUD, avocat au Barreau de Paris, n’a aucunement été l’avocat de Madame Brigitte BARDOT dans le cadre de son renvoi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis de La Réunion pour injures raciales.

Il est intervenu dans cette procédure comme avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), partie civile, et ce durant l’information judiciaire.