Ça y est, les JIOI (Jeux des îles de l'océan Indien) sont en bonne voie ! L'hymne, le logo, et la mascotte de ces Jeux ont été dévoilés vendredi soir, lors d'une cérémonie festive au centre des conférences internationales d'Ivato à Tananarive.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Cette présentation a été effectuée au soir de la deuxième journée de réunion du Conseil international des Jeux, qui s'attache depuis jeudi à valider l'organisation des compétitions. Le président de la République de Madagascar Andry Rajoelina était présent lors de cette cérémonie, disant la fierté des Malgaches à accueillir les Jeux pour la troisième fois. Le pays avait en effet organisé l'événement déjà en 1990 et 2007.
"Madagascar est prête"
"Nous allons prouver que les Malgaches sont des hôtes accueillants, et que la paix, le partage, le respect et la solidarité sont nos principales valeurs. Notre but est de promouvoir la solidarité et l'harmonie parmi les îles de l'océan Indien à travers le sport. C'est pourquoi nous recevrons Maurice, La Réunion, les Maldives, les Comores, les Seychelles et Mayotte avec une entière fraternité", déclare Andry Rajoelina, soulignant que "Madagascar est prête", sans doute pour faire taire les doutes qui existaient il y a encore quelques jours sur la tenue de ces Jeux sur la Grande Ile en août.
"Une victoire dans l'unité et la diversité" pour devise
Dans cet esprit, le comité organisateur a retenu pour devise "Une victoire dans l'unité et la diversité". Des mots repris dans l'hymne officiel interprété en malagasy et en français par les artistes Nashan, Agrad, Zoky Vonjy, Simonda et Jerry Marcos. "Solidarité dans l'océan Indien, unir nos espoirs pour la victoire, Madagascar, Maurice, La Réunion, Maldives, Comores, Seychelles, Mayotte, tous ensemble !" entonnent-ils.
Le maki pour mascotte
Quant au logo et à la mascotte, il sont à l'effigie d'un des animaux les plus emblématiques de la Grande Ile, le lémurien endémique à queue annelée blanc et noir, aussi appelé "maki".
Ce samedi, la journée sera dédiée à la visite des équipements sportifs qui accueilleront les compétitions en août.
Moins de disciplines que prévu
Il fallait bien cette soirée festive pour changer les idées aux membres du CIJ qui, plus tôt dans la journée, ont dû composer avec la décision du comité organisateur des Jeux de réduire la voilure en écartant des disciplines sportives du programme.
Taekwondo, kick-boxing, équitation, tir à l'arc, beach volley, beach soccer, surf et voile n'enverront pas leurs athlètes à Tananarive en août prochain. La question se pose également pour le football féminin, la boxe féminine, et le rugby à 15.
Des compétitions uniquement à Tananarive
La directrice du Comité d'organisation des jeux, Rosa Raozafy, justifie ce choix par la tenue de compétitions internationales comme les Jeux mondiaux de plage à Bali en août, qui permettront aux athlètes de la zone de participer malgré tout à un tournoi cette année. Mais surtout, au niveau de l'organisation, le gouvernement malgache a insisté pour regrouper l'entièreté de l'événement sur la ville de Tananarive uniquement, laissant sur le carreau tous les sports de plage et nautiques qui devaient se jouer entre autres à Tulear, Majunga ou Sainte-Marie.
Pour Stéphane Mouezi, dans la délégation Réunion, c'est un peu la déception : "Ça fait deux ans qu'on demande aux athlètes de se préparer, et à moins de 100 jours des Jeux, on va leur expliquer qu'ils n'y seront pas, c'est sûr que les gens seront frustrés".
Le "plan B" des tournois internationaux en marge des Jeux
Les chefs de délégation des pays participants ont donc commencé à réfléchir, dès vendredi, à des "plans B", comme l'indique la délégation réunionnaise. L'idée : que chaque île puisse accueillir un tournoi international dans chaque discipline éjectée des Jeux. Des précisions devraient venir dans les prochaines semaines.