La fonction publique est en grève ce mardi 15 juin. Une intersyndicale s’est mobilisée devant la préfecture à Saint-Denis. Démantèlement des services publics et précarité des agents, leurs revendications portent principalement sur le gel des rémunérations et la réduction des effectifs.
La pression monte du côté des syndicats de la fonction publique. Réunis en intersyndicale, ils ont manifesté ce mardi 15 juin devant la préfecture de Saint-Denis. Ce mardi 15 juin a en effet été décidé journée nationale de grève et d’action pour l’abrogation de la loi dite de transformation de la fonction publique.
Les salariés étaient donc appelés à manifester pour le pouvoir d’achat, l’emploi et les missions publiques. Un appel à la mobilisation générale a aussi été lancé au niveau national auprès des professionnels du milieu hospitalier pour dénoncer leurs conditions de travail et la précarité qui les touchent.
Un pouvoir d’achat qui n’augmente plus
Depuis 2010, le point d’indice, qui permet le calcul des salaires, est gelé. L’impact sur le pouvoir d’achat des salariés de la fonction publique est important, leur perte est évaluée à 15%. Contrairement au secteur privé, pas de Négociations Annuelles Obligatoires dans le public, souligne Pierrick Ollivier, secrétaire confédéral à la CGTR.
Une réalité qui s’inscrit dans la démarche des réformes du gouvernement, selon le syndicaliste. Il estime qu’il s’agit de réformes de démantèlement des services publics, que ce soit dans l’Education nationale que dans les hôpitaux. L'accès aux services publics est en cause, car " au-delà du focntionnaire, il y a une mission de service public derrière ", selon Pascal Valiamin, délégué de Solidaires Réunion.
(Re)voir le reportage de Réunion la 1ère.
Ségur et réformes inadaptés
Les personnels hospitaliers dénoncent notamment le Ségur de la Santé, dans lequel la question des rémunérations n’a pas été prise en compte, selon Zohra Givran du syndicat Sud Santé.
Horaires de nuit, week-end, revalorisation du personnel technique et administratif, autant de manques que ne compensent pas les quelques avancées, comme les 183 euros, selon la syndicaliste. Pour elle, le Ségur est une " vraie fausse bonne nouvelle ".
La rentrée ociale qui se profile promet d'être mouvementée. Les organisations syndicales vont se concerter pour décider de la façon d'aborder tous les enjeux à venir. Ils ne veulent voir remis sur le tapis la réforme des retraites ou autres grenelles "sans que cela n'aboutisse à rien", explique Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU.