À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, ce vendredi 17 mai, les associations LGBTQIA+ se mobilisent, notamment l’association OriZon qui lutte contre les discriminations et l’exclusion sociale à La Réunion. Son président, Tanguy Sévat-Denuet, était l’invité de la matinale sur Réunion La 1ère.
Plus de visibilité
Le 17 mai “n’est plus une journée exclusive pour notre communauté, souligne Tanguy Sévat-Denuet, président de l'association OriZon. On le voit depuis plusieurs années déjà, on parle plus des droits des personnes LGBTQIA+, on a plus de visibilité dans l'espace public. On n’a pas uniquement une seule journée à nous dans l’année et c’est ça qui est réconfortant dans le combat qu’on mène.
Aider les victimes
L’association OriZon fête ses dix ans cette année. Elle mène toujours un combat sans relâche pour aider les mineurs et les jeunes majeurs à trouver leur place dans la société.
Dans le local de l’association, basé à Saint-Denis, “on est là pour écouter les victimes, échanger avec elles et bien évidemment les aider”, précise Tanguy Sévat-Denuet qui souhaite l’ouverture d’un second centre LGBTQIA+ dans le Sud de l’île.
Un second centre LGBTQIA+ à La Réunion ?
Un deuxième centre LGBTQ pourrait voir le jour à La Réunion. L’association OriZon a toujours été implantée dans le Nord de l’île.
“On a besoin d’avoir un local soit à Saint-Pierre, à Saint-Louis, au Tampon, ou à Saint-Joseph”, martèle Tanguy Sévat-Denuet.
D’ailleurs, la ministre chargée de l’égalité femme-homme, Aurore Berger, y est favorable. “Elle a entendu notre demande”, lors de sa visite à La Réunion fin avril 2024, tient à rappeler le président de l’association OriZon.
Ce second centre est indispensable. Ça nous permettrait d’avoir un meilleur rayonnement sur le territoire. On pourrait aider plus de personnes. Le but est d'accompagner et de financer la création d’un second centre.
Tanguy Sévat-Denuet, président de l’association OriZon
D’après l’association, un premier appel a déjà été fait aux communes du Sud, notamment avec le soutien de la Région, de l'État, de la préfecture et de la sous-préfecture.
Des subventions de l’Etat pour financer les actions associatives
Les associations LGBTQIA+ bénéficient donc du soutien du gouvernement, avec une enveloppe supplémentaire de 10 000 euros, pour un budget total de 60 000 euros pour l’année.
L’État via l’Adil est le premier financeur des associations LGBTQIA+ sur le territoire. La mairie de Saint-Denis a été l’une des premières à nous soutenir. Les subventions nous permettent de faire appel aux services de psychologues qui accompagnent les personnes victimes de violences ou de discriminations.
Tanguy Sévat-Denuet, président de l’association OriZon
L'association OriZon recrute
L'association OriZon souhaite recruter du personnel. "Nous avons besoin d'une éducatrice ou un éducateur spécialisé qui nous permettrait de faciliter l’accès au logement puisqu’on a des personnes exclues de leur milieu familial, notamment des mineurs et des jeunes majeurs qui se retrouvent à la rue", précise Tanguy Sévat-Denuet.
On ne travaille pas seul, on a eu le soutien de la Fondation Abbé-Pierre depuis plusieurs années déjà pour justement l’accès à un logement décent. On travaille avec le réseau VIF pour les violences intrafamiliales.
Tanguy Sévat-Denuet, président de l'association OriZon
"Il ne faut pas relâcher le combat"
Malgré de très belles avancées qu’on a eues ces dernières années en termes de droits, il ne faut pas relâcher le combat. On constate qu’il y a aussi de plus en plus de violences, et ce, même s’il y a une libération de la parole qui entraîne une augmentation du nombre de dépôts de plaintes.
Tanguy Sévat-Denuet, président de l’association OriZon
L'association OriZon interpelle le Département
On attend du soutien de la part des communes et notamment du Département. On a écrit pendant 7 ans des courriers et on n’a jamais eu de réponse de la part de Cyrille Melchior.
Tanguy Sévat-Denuet, président de l’association OriZon
Un message de paix
L'artiste Yannick Peria délivre un message de paix à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
La marche des visibilités prévue ce dimanche 19 mai
La marche des visibilités est prévue ce dimanche 19 mai, à 14 heures, au Jardin de l’Etat.
“On espère que les gens viendront avant tout pour échanger. Ça permet de rendre visible dans l’espace public l’ensemble des sujets LGBTQIA+", conclut Tanguy Sévat-Denuet.