A l’occasion de la 1ère édition à La Réunion de la journée mondiale de la surdicécité, le 27 juin prochain, des ateliers sont organisés à l’IRSAM La Ressource. Ce mardi 14 mai, une soixantaine de jeunes en situation de handicap se sont retrouvés pour confectionner des pompons de laine.
Les pompons confectionnés serviront à un "Yarn bombing", comprenez un bombardement de laine. Cette action, qui présente un côté ludique, permet aux jeunes de s’investir dans un projet et d’être beaucoup plus visibles, explique Hélène Salez, responsable équipe relais handicaps rares.
Le bombardement de laine est organisé par l’ERHR Réunion-Mayotte, en partenariat avec l’Association IRSAM.
Sortir de l’isolement les porteurs de ce handicap rare
Les ateliers de ce genre leur permettent de rompre l’isolement dans lequel leur pathologie les plonge particulièrement. La surdicécité combine en effet la perte ou la déficience de l’audition et de la vision.
Elle affecte ainsi de manière significative la communication, la socialisation, la mobilité et la vie quotidienne.
C’est aussi leur donner un objectif de participer à la sensibilisation autour de la surdicécité.
Hélène Salez, responsable équipe relais handicaps rares
Sensibiliser le public à la surdicécité
Prévu le 27 juin pour la journée mondiale, ce " Yarn Bombing" a pour but de sensibiliser à la surdicécité, changer le regard du public et les gestes du quotidien pour favoriser la meilleure intégration possible dans la société des personnes concernées.
Une nécessité pour Christine Brun, directrice de l’IRSAM La Ressource, à Sainte-Marie. Le centre, qui accompagne les enfants, adolescents et jeunes adultes de 3 à 20 ans, prend en charge 297 personnes.
On appréhende souvent très peu ce que peut être une déficience visuelle, ce que peut être une déficience auditive, et tout l’impact que cela peut avoir dans la société pour ces personnes en termes d’accessibilité, en termes de communication, en termes d’accès à la citoyenneté, donc il y a tous ces éléments-là qu’on souhaite rendre visibles pour que ces personnes puissent s’inscrire comme des citoyens à part entière.
Christine Brun, directrice de l’IRSAM La Ressource
Ce handicap rare a pour spécificité d’être une double pathologie, puisqu’il associe deux pathologies. Il est reconnu pour cela par une loi de 2023, qui accorde notamment une allocation spécifique à ceux qui en sont porteurs.
S'il n'existe pas de chiffres précis pour La Réunion, on estime que cette pathologie impacte la vie sociale et la mobilité d'environ 6 500 personnes en France.