Le 17 octobre dernier était marqué par la deuxième édition de la journée mondiale de lutte contre la douleur. Peu importe la pathologie dont elle est le symptôme, il s'agit de pouvoir la traiter et améliorer le quotidien des patients en les aidant à retrouver une meilleure qualité de vie.
Pour ce faire, à La Réunion, quatre services spécialisés dans le traitement de la douleur, ou service d'algologie, sont ouverts aux patients. Ils se trouvent aux CHU Nord et Sud, au CHOR, et depuis 2023 à la Clinique des Orchidées du Port.
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Sensibiliser les Réunionnais sur le traitement de la douleur
Dans ce dernier établissement, centre d'évaluation et de traitement de la douleur, une journée spéciale était organisée ce lundi 21 octobre pour permettre au grand public de découvrir le service d'algologie, et se renseigner sur les différentes prises en charge proposées.
"C'est important de sensibiliser la population générale sur le fait qu'il y a de la douleur chronique, mais aussi il y a des choses mises en place pour la traiter, et il faut savoir les saisir", souligne le Dr Raphaël Renambatz Ichambe, médecin de la douleur.
"Il faut sensibiliser et informer la population sur le fait que ce genre de centres existe".
Dr Raphaël Renambatz Ichambe, médecin de la douleur à la clinique des Orchidées
"On est plus entendus"
Chaque jour, le service reçoit une vingtaine de patients souffrant de douleurs diverses, qu'elles soient dues à un cancer, à de la fibromyalgie, ou une autre pathologie.
Diane elle, a souffert d'un cancer il y a quelques années, provoquant chez elle d'importantes douleurs. Depuis quelques temps, elle est suivie par le service d'algologie de la clinique des Orchidées. "Ça s'est amélioré au fil des années : avant on disait que c'était dans la tête, potentiellement, maintenant on reconnaît que les patientes ont vraiment des douleurs", raconte-t-elle.
"On est plus entendus, il existe différentes thérapies et méthodes de prise en charge de la douleur"
Diane, patiente du service d'algologie
L'endométriose, pathologie douloureuse
Parmi les douleurs rencontrées régulièrement, celles engendrées par l'endométriose, qui concerne 1 femme sur 10 en âge de procréer. La douleur est d'ailleurs le symptôme le plus rencontré chez les patientes souffrant d'endométriose, qu'il s'agisse de règles douloureuses, de douleurs pelviennes ou abdominales, de douleurs pendant les rapports sexuels...
La situation a certes évolué ces dernières années. Mais pendant longtemps, les symptômes de l'endométriose ont été peu connus, voire déconsidérés. La pathologie n'est rentrée qu'en 2020 dans le programme de médecine de 2nd cycle. Mais les choses ont changé, se réjouit Lindy Durand, présidente de l'association Mon endométriose ma souffrance (Mems).
"Heureusement qu'aujourd'hui il y a beaucoup de professionnels de santé et de médecine complémentaire qui travaillent sur ce sujet et s'intéressent à cette pathologie. L'idée c'est, avec la clinique des Orchidées, de voir quelle offre de soin on peut déployer autour de cette pathologie pour la soulager au quotidien"
Lindy Durand, présidente de l'association Mon endométriose ma souffrance
Pas que les médicaments
Ce lundi matin, plusieurs associations proposaient aux visiteurs non seulement des témoignages de patientes souffrant d'endométriose, mais aussi des informations sur les différentes prises en charge qui existent à l'heure actuelle à La Réunion.
Il n'y a pas que les traitements médicamenteux, insiste Lindy Durand. Le traitement de cette douleur peut être global, avec peut-être "une prise en charge psychologique pour accompagner la patiente, de l'hypnose ou de l'acupuncture pour mieux gérer ses douleurs".