Ce vendredi 5 avril est marqué par la journée nationale des métiers de l'administration pénitentiaire. À La Réunion, la prison de Domenjod ouvre ses portes au public. Au programme, les jeunes ont pu découvrir des ateliers de présentation des métiers, des fonctions et des démonstrations.
Cet événement a également permis de casser les stéréotypes, en particulier ceux qui collent à la peau des surveillants de prison.
À la découverte des métiers de l'administration pénitentiaire
Les surveillants pénitentiaires sont formés à l'utilisation des armes, aux techniques d'interpellation et à la sécurité incendie.
Lors de cette journée portes ouvertes, les étudiants en Master de Droit découvrent les métiers de l'administration pénitentiaire.
"Il y a une grande diversité dans le métier de surveillant pénitentiaire. C'est intéressant. Là, c'est très concret", témoigne un étudiant qui a répondu présent à la journée portes ouvertes. "C'est enrichissant. Les métiers de l'administration pénitentiaire restaient encore assez occultes pour moi. J'ai appris beaucoup de choses", confie un autre étudiant.
Surveillant pénitentiaire, "un métier riche et diversifié"
Les idées reçues nuisent encore à l'image de la profession, estime une surveillante du centre pénitenciaire.
"C'est un métier qui fait peut-être peur, parce qu'on ne le fait pas assez connaître au grand public. Au final, c'est un métier qui est riche et diversifié. Ce ne sont jamais des tâches répétitives. On a la possibilité d'évoluer", souligne-t-elle.
Le concours national, un frein au recrutement
Aujourd'hui, le principal frein au recrutement est le concours national et le passage obligé vers l'Hexagone. Le statut de fonctionnaire "garde pourtant ses avantages", rappelle Julie Latou, cheffe d'établissement du centre pénitentiaire de Saint-Denis.
Même si vous n'êtes pas trop copain avec l'école et que vous voulez devenir officier et monter dans les échelons via les concours internes et la formation continue, c'est possible. En sachant qu'en plus, on a une très bonne école : l'école nationale de l'administration pénitentiaire qui est située à Agen.
Julie Latou, cheffe d'établissement du centre pénitentiaire de Saint-Denis
Deux concours par an à La Réunion
Dès l'obtention du concours, les jeunes sont rémunérés. Sur notre île, deux concours de surveillants pénitentiaire sont organisés par an.