Difficile de trouver l'ingrédient phare de la cuisine créole à bon prix. Pour pouvoir assurer les cérémonies du kavadee, les temples tamouls de l'île ont dû s'arranger avec leurs fournisseurs.
40kg d'oignons par jour nécessaires
Au temple de Saint-Benoît, les oignons sont précieusement manipulés par les fidèles qui célèbrent la fête de dix jours, pour le Kavadee. Ils doivent préparer deux plats pour le soir : Pommes de terre et soja au massalé et pois avec chouchou.
Il faut absolument zoignons, d'ailleurs i arriv en premier.
Simon Atanari, cuisinier du temple
(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :
Quotidiennement 40 kilos d’oignons sont utilisés pour les repas, un rythme qu'il faudra tenir pendant 10 jours. L’angoisse est passée, pour le moment les fidèles ont réussi à se procurer une bonne quantité de l’épice précieuse.
Nou na des amis qui amèn' zoignons. Mangé tamouls i faut lé épicé, i faut zoignons, si na poin ça, na poin le goût.
Thomy Atanari, Responsable de la journée
Un geste des fournisseurs
L'un des fournisseurs de légumes attitré du temple le concède, ses prix sont chers. Il n’est pas au-dessus de la mêlée, il subit, lui aussi la crise des oignons. Mais il est prêt à déployer des efforts pour ses clients fidèles.
Nou gayin lé zoignons au compte goutte. Lé cher et à ce prix là i fallait nou trouv un arrangement avec la chapelle, avec un tariff i convient à zot et à moin. Nou la gayin fourni à zot un ti peu.
Timmy Renneville, commerçant
Les fidèles considèrent que la divinité Mourouga leur a permis de régler la question de l’épice coûteuse et peuvent se concentrer sur leur carême.
L’Inde a relancé ses exportations d’oignons, mais il faudra patienter encore quelques semaines pour un retour à la normale.