L’aéroport Roland Garros salué pour sa réduction des émissions de gaz à effet de serre

L’aéroport Roland Garros est le 1er d’Outre-mer et le 8ème de France, à obtenir le label en réduisant sa production de gaz à effet de serre. La société aéroportuaire veut poursuivre dans cette voie et espère une diminution de 40% par rapport à 2014 d’ici 2024.

Des panneaux photovoltaïques et des plantes endémiques sur la zone aéroportuaire, ou encore des bâtiments ventilés naturellement, Roland Garros s’efforce de devenir un aéroport propre et "écolo".

Un bilan carbone global en baisse de 4%

Engagé depuis des années dans cette démarche, il vient de franchir une nouvelle étape en obtenant l’ACA3, un label qui atteste de sa réussite dans son travail de réduction de gaz à effet de serre. Un bilan carbone global de la plateforme, portant sur les années 2017,2018 et 2019, a été réalisé dans ce cadre.

Les consommations d’énergie des installations, les consommations de carburants des véhicules, des engins et des avions en phases d’atterrissage, de décollage et de roulage au sol, ou encore les déplacements des salariés et des passagers pour se rendre à l’aéroport ou le quitter, ainsi que le traitement des eaux et des déchets ont été pris en compte.

Le bilan a fait apparaître une baisse de 4% des émissions de gaz à effet de serre, calculées en kilos de CO² par passager, alors que le trafic a progressé de 8,5% sur la période.

(Re)voir le reportage de Réunion la 1ère.

Le label Airport Carbon Accreditation pour l’aéroport Roland Garros ©Réunion la 1ère

Une aérogare bioclimatique pour 2023

Selon Marc Delanoë, le directeur environnement et énergie de l’aéroport Roland Garros, il s’agit d’un niveau plus ambitieux qui permet de fédérer l’ensemble des professionnels de la plateforme, comme les compagnies aériennes, les assistants d’escale et les restaurateurs.

En faisant la chasse au gaspillage, en construisant autrement, la structure aéroportuaire a pu, par exemple, entre 2014 et 2019 réduire de 24% ses émissions de gaz à effet de serre. Il dispose d’une flotte de véhicules électriques, d’énormes brasseurs d’air, et sera en possession en 2023 de la première aérogare bioclimatique au monde.

" C’est un bijou d’ingéniosité, d’architecture, qui va nous permettre d’avoir un bâtiment de près de 22 000 m² qui sera en ventilation naturelle et non pas en climatisation. Cela va permettre aux gens qui viennent nous voir sous les tropiques, ce que c’est que les tropiques dans un confort thermique à l’intérieur d’un bâtiment qui sera tout à fait acceptable." 

Marc Delanoë, le directeur environnement et énergie de l’aéroport Roland Garros

A l’horizon 2024, l’aéroport Roland Garros veut réduire ses propres émissions de 40% par rapport à 2014 et de 55% d’ici 2030.