L’association Attac Réunion manifestait ce matin devant la chambre d'agriculture à Saint-Denis. Elle demande l’application ttotale de la loi Egalim qui prévoit une part plus importante de produits bio et locaux dans les cantines scolaires.
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L'association Attac Réunion était mobilisée ce matin devant la chambre d'agriculture, à Saint-Denis, afin de "promouvoir l'autonomie alimentaire". Les membres de l’organisation s’opposent au fait que notre île soit aussi dépendante du trafic maritime et aérien, ainsi que la crise du Coronavirus l’a mis en exergue.
"Le constat est accablant : 90 % d’importations dans le domaine alimentaire, avancent-ils. L’autonomie alimentaire est aujourd’hui un enjeu essentiel pour notre développement, voire notre survie". Attac Réunion dénoncent ainsi les spécificités prévues pour les départements d’outre-mer concernant la loi Egalim.
Cette loi votée en octobre 2018 vise à rendre accessible pour tous les consommateurs une alimentaire saine et durable. Dans les faits, celle-ci impose aux services de restauration scolaire et universitaire de proposer, au 1er janvier 2022, au moins 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques.
Mais voilà, déplore Attac Réunion, "selon l’article 98 de la loi Egalim, spécifique aux DOM, le préfet de la Réunion a été autorisé à demander d’abaisser les seuils à 5 % de bio au lieu des 20 % préconisés au 1er janvier 2022 et à porter ce taux à 10 % de bio en janvier 2030".
Les membres de l’association se demandent ainsi si cette spécificité est due à un problème d'offre des producteurs bio locaux. "Début 2019, on dénombrait 306 exploitations bio ou en conversion représentant 2,5% de la surface agricole utilisable (contre 7,5% au niveau national). Nous estimons que c'est le résultat d'un manque d’ambition des politiques agricoles des années antérieures".
Attac Réunion propose un certain nombre de solutions. Elle estime que la Safer pourrait proposer des terres en friches aux jeunes agriculteurs. "6 000 hectares seraient disponibles tout de suite dans les hauts de l’île".
Elle demande également le soutien des collectivités publiques pour le financement du label AB (pour "Agriculture biologique") qui est à l’heure actuelle à la charge de l’exploitant. Attac Réunion déplore par ailleurs le très faible nombre de techniciens certifiés bio à la chambre d’agriculture.
L’association déplore enfin que le Comité régional de l'Alimentation (CRALIM), qui a vu le jour le 11 février 2020, ne se soit encore jamais réuni pour mettre en place le programme national pour l'alimentation sur le département.
Cette instance regroupe notamment la préfecture, le conseil régional, le conseil départemental, la chambre d'agriculture ou encore le groupement des agriculteurs biologiques (GAB). Attac Réunion n'est pas la seule à prôner l'autonomie alimentaire. Le collectif Oasis a également réagi en ce sens récemment.
"Le constat est accablant : 90 % d’importations dans le domaine alimentaire, avancent-ils. L’autonomie alimentaire est aujourd’hui un enjeu essentiel pour notre développement, voire notre survie". Attac Réunion dénoncent ainsi les spécificités prévues pour les départements d’outre-mer concernant la loi Egalim.
Des prétentions à la baisse en outre-mer ?
Cette loi votée en octobre 2018 vise à rendre accessible pour tous les consommateurs une alimentaire saine et durable. Dans les faits, celle-ci impose aux services de restauration scolaire et universitaire de proposer, au 1er janvier 2022, au moins 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques.
Mais voilà, déplore Attac Réunion, "selon l’article 98 de la loi Egalim, spécifique aux DOM, le préfet de la Réunion a été autorisé à demander d’abaisser les seuils à 5 % de bio au lieu des 20 % préconisés au 1er janvier 2022 et à porter ce taux à 10 % de bio en janvier 2030".
Les membres de l’association se demandent ainsi si cette spécificité est due à un problème d'offre des producteurs bio locaux. "Début 2019, on dénombrait 306 exploitations bio ou en conversion représentant 2,5% de la surface agricole utilisable (contre 7,5% au niveau national). Nous estimons que c'est le résultat d'un manque d’ambition des politiques agricoles des années antérieures".
Les solutions d'Attac Réunion
Attac Réunion propose un certain nombre de solutions. Elle estime que la Safer pourrait proposer des terres en friches aux jeunes agriculteurs. "6 000 hectares seraient disponibles tout de suite dans les hauts de l’île".
Elle demande également le soutien des collectivités publiques pour le financement du label AB (pour "Agriculture biologique") qui est à l’heure actuelle à la charge de l’exploitant. Attac Réunion déplore par ailleurs le très faible nombre de techniciens certifiés bio à la chambre d’agriculture.
L’association déplore enfin que le Comité régional de l'Alimentation (CRALIM), qui a vu le jour le 11 février 2020, ne se soit encore jamais réuni pour mettre en place le programme national pour l'alimentation sur le département.
Cette instance regroupe notamment la préfecture, le conseil régional, le conseil départemental, la chambre d'agriculture ou encore le groupement des agriculteurs biologiques (GAB). Attac Réunion n'est pas la seule à prôner l'autonomie alimentaire. Le collectif Oasis a également réagi en ce sens récemment.