Il s'agit d'une des deux principales associations de planteurs de riz de La Réunion. « Riziculteurs Peï 974 » fête cette semaine son premier anniversaire. L'occasion pour elle de solliciter les élus pour l'aider à développer sa roduction.
Quelques tonnes pour le moment
Avec seulement quelques tonnes de production locale, contre 40 à 45 000 tonnes de riz importées chaque année, on est encore loin de l'autonomie alimentaire.
Pourtant en ces temps de crise et d'inflation, l'idée qu'on produise localement le bien le plus consommé par les Réunionnais, intéresse évidemment les politiques.
Pour l'anniversaire de l'association, certains élus, ont rencontré des riziculteurs. Maximin Delblond est l'un des adhérents de l'association. Il fait tout à la main sur sa parcelle d'un demi-hectare. Son riz, il est le premier à le consommer.
Lé super bon, c'est un riz qui colle pas. Lé très blanc, moins même moin lé étonné, lé plus blanc que le riz importé. Moin la fé un zembrocal avec na quelques jours, impeccable.
Maximin Delblond, adhérent de Riziculteurs Peï 974
Sortir de la simple auto-consommation
Pour développer la filière, les riziculteurs comptent sur les élus. Fabien Aure, adjoint au maire de Trois Bassins voudrait aider ceux de la commune. Il dit être "prêt à mettre un local à leur disposition".
Le Département et La Région Réunion se disent aussi intéressés et impliqués. Jean Bernard Maratchia est conseiller régional en charge des questions agricoles.
On travaille pour voir ce qu'on peut faire à notre échelle et quelles aides on peut apporter à l'association.
Jean Bernard Maratchia, conseiller régional
Frédéric Maillot, député de La Réunion, a sollicité le ministère de l'agriculture pour accélerer la production locale.
Lé pas arriéré de vouloir plante set nou mange. Un peuple i plante pas son mangé c'est un peuple lé pas libre.
Frédéric Maillot, député de La Réunion
Ces aides leur serviront à se protéger du prédateur numéro un des rizières : l'oiseau.
Les riziculteurs comptent aussi sur les familles réunionnaises. Ils estiment que si elles sont prêtes à payer un kilo de riz local par an, cela leur permettrait de sortir de plus en plus, de la simple autoconsommation.