Certes le Sri Lanka traverse une crise économique sans précédent depuis un mois, mais ce n’est pas ce qui aurait poussé ces cinq hommes , âgés de 28 à 45 ans , à fuir leur pays. Ce mercredi 10 août, devant le tribunal administratif, ce sont avant tout, des persécutions politiques, de menaces de mort qui ont été mises en avant par les marins.
Têtes baissées devant le juge, les cinq marins détaillent les raisons de leur migration
Parmi les témoignages qui ont résonné ce mercredi après-midi dans la salle d’audience, celui du propriétaire du bateau. Vêtu d’un t-shirt blanc, le skipper affirme avoir bravé les dangers de l’Océan Indien car il est aujourd’hui « sûr de mourir s’il rentre au Sri Lanka ».
La même crainte est exprimée par l’un de ses compagnons d’infortune, l’homme moustachu explique avoir été passé à tabac lors d’une manifestation contre la politique du gouvernement le 9 mai dernier. Les stigmates de son agression seraient même encore visibles, il montre son tibia au président du tribunal.
Leur sort est désormais aux mains de l'OFPRA
Désormais ils sont donc bien six marins sri-lankais a avoir obtenu le droit d’instruire un dossier, ce qui ne veut pas dire que leur demande d'asile sera acceptée mais qu’ils peuvent rester sur le sol réunionnais en attendant. Leur sort dépend désormais l’OFPRA, l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :