Pour voyager aux mois de juillet et d'août prochains, il faut prévoir un certain budget : difficile de trouver un billet d'avion vers la métropole à moins de 1 200 euros. Et cette inflation s'observe aussi sur les autres destinations, quelle que soit la compagnie aérienne.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des vols bien remplis
Pour autant, n'allez pas croire que les voyageurs ont boudé les avions pour ces vacances scolaires : au contraire, les appareils tendent à être plus ou moins pleins. "Pour la métropole, les vols sont bien remplis. Il restera de la place mais les tarifs ne seront pas forcément les mêmes qu'en s'y prenant longtemps à l'avance", révèle Carole Law Koun, responsable d'une agence de voyages à Saint-Denis. "Pour les autres destinations, ça dépend des dates", dit-elle.
"Les gens veulent voyager et trouvent des moyens pour le faire. Du coup, l'offre ne suit pas. On a été en surcapacité sur La Réunion et les DOM en général, mais on ne l'est plus", explique Gwénaëlle Bellec.
Le "revenge travel" ou voyage de revanche
Alors comment expliquer cette forte demande autour des voyages malgré des prix qui ont flambé depuis la fin de la crise sanitaire ?
Pour Gwenaëlle Bellec, directrice associée d'une agence de voyages, la réponse est simple.
"On a une très forte demande des voyageurs frustrés de ne pas avoir pu voyager avec le Covid. Beaucoup n'avaient pas encore repris l'avion depuis, d'autant qu'il y avait encore des restrictions dans pas mal de destinations. Maintenant tous les feux sont au vert. Les gens ont une grosse envie de voyager, c'est ce qu'on appelle le "revenge travel", ou "voyage de revanche"".
Gwenaëlle Bellec, directrice adjointe d'une agence de voyages
"Après la crise sanitaire, ils veulent oublier ce qu'il s'est passé", renchérit Carole Law Koun, responsable d'agence.
Des astuces pour s'en sortir malgré le prix des billets
Alors que ce soit pour aller rendre visite à de la famille en métropole ou découvrir de nouveaux horizons, voire faire d'une pierre deux coups et allier les deux, les clients sont prêts à mettre la main à la poche. Quitte à faire des économies ailleurs, en choisissant par exemple des vols low-cost pour se rendre ailleurs en Europe, ou en descendant de gamme pour leur réservation d'hôtel.
"En habitant sur une île, on n'a pas beaucoup de possibilités pour les vacances. Même s'ils visent une destination plus chère, les clients réservent dix ou douze mois à l'avance, afin de pouvoir payer régulièrement plutôt que tout d'un coup"
Carole Law Koun, responsable d'agence de voyages
La métropole pour rendre visite à la famille et voyager en Europe
Si les sièges disponibles ne sont plus si nombreux vers la métropole, c'est aussi parce que cette dernière reste la porte d'entrée vers des destinations européennes. "Les gens vont rejoindre la famille en métropole et en profitent pour visiter d'autres endroits", constate Carole Law Koun. Circuits en Grèce, en Italie, au Portugal, mais aussi les croisières, sont des produits prisés.
Les destinations de la zone aussi prisées
D'autres se tournent volontiers vers des pays de la zone. "On a eu pas mal de demandes pour la Namibie, un peu pour la Tanzanie, même si ces destinations nécessitent des budgets très conséquents", observe la responsable d'agence.
De son côté, Gwenaëlle Bellec a vu les destinations de l'océan Indien comme Rodrigues, les Seychelles, la Thaïlande et l'Afrique du Sud rencontrer un franc succès, tout comme la plus classique île Maurice, qui une fois de plus accueillera son lot de vacanciers réunionnais.