Ce prix, créé par la Fédération Hospitalière de France (FHF), a pour ambition de faire connaître les politiques et les projets mis en œuvre pour renforcer l’attractivité médicale, de la formation initiale au recrutement en passant par la fidélisation des professionnels de santé.
Une collaboration entre les urgentistes et l’équipe de psychiatrie
L’Équipe de Crise et de Liaison de Psychiatrie (ECLIPS) de l’Établissement Public de Santé Mentale de La Réunion (EPSMR) est composée d’infirmiers, qui s’occupent de patients mineurs et adultes, et de médecins psychiatres qui interviennent 7 jours sur 7 sur les urgences du GHER. Ils donnent des avis pour donner suite aux sollicitations des médecins urgentistes confrontés à des patients ayant des troubles du comportement ou en pleine crise suicidaire.
« On intervient rapidement et on essaie de se coordonner au mieux. On hiérarchise les demandes pour que les relations avec le GHER soient fluides et harmonieuses. Le travail en équipe est stimulant. Il y a beaucoup de relations humaines ».
Lova Ramaroson, psychiatre à l’ECLIPS Est
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
En cas de besoin, les infirmiers de l’ECLIPS se rendent aux urgences ou dans les différents services du GHER. Il y a trois ans, il y avait trois infirmiers sur l’ECLIPS Est. Aujourd’hui, ils sont cinq. La demande est forte.
« On voit une multitude de patients. Des adultes et des enfants. On est amené à se déplacer à l’EPSMR, aux urgences, en pédiatrie ou en médecine interne pour évaluer les patients. C’est un métier où il faut prendre de la distance. »
Aymeric Grondin infirmier coordinateur à l’ECLIPS Est
Fidéliser les professionnels de santé dans le secteur de la psychiatrie
L’un des enjeux de l’EPSMR, c’est de fidéliser le personnel soignant. Au niveau national, 40% des postes de psychiatres sont vacants. Une situation de crise qui ne concerne pas La Réunion pour le moment. En 2018, il y avait 70 psychiatres à l’EPSMR. Ils étaient 102 en 2023. Seuls quelques postes sont vacants.
« On a été récompensé pour l’attractivité que l’on a réussi à déployer sur le territoire. Cette année, le prix a mis l’accent sur la coopération entre le CHU, le CHOR, le GHER et l’EPSMR. Le salaire n’est plus le levier le plus recherché. Les médecins veulent travailler dans des espaces bien organisés avec des procédures sécurisantes. On essaie de fidéliser les professionnels sur les postes. »
François Appavoupoulle, président de la Commission Médicale de l’EPSMR
L’EPSMR est le seul établissement à avoir été récompensé à deux reprises. Il est régulièrement contacté par des structures de l’Hexagone qui souhaitent copier son mode de fonctionnement qui fait office de modèle.