L'événementiel manifeste pour le droit de travailler

Les professionnels du secteur de l'événementiel manifestent pour leur droit de travailler
La préfecture recevait ce mardi 15 décembre une délégation de professionnels de l'événementiel. Avant la rencontre, les adhérents se sont rassemblés devant la préfecture pour alerter sur les difficultés du secteur, mis à l’arrêt depuis le retour de l’état d’urgence sanitaire.
 
Juste avant sa rencontre avec le préfet, Frédéric Dijoux, président de l’Union événementielle de La Réunion (UNEV) s’est adressé aux professionnels du secteur ayant répondu à l’appel à se rassemblé. "Ce qu’on va demander au préfet, ça va être très simple, a-t-il déclaré. Qu’il aménage un petit peu ce décret qu’il a mis en place pour qu’on puisse éventuellement survivre."
   
Le confinement mis en place au mois de mars avait totalement mis à l’arrêt le secteur de l’événementiel. Après une timide reprise en juillet, les professionnels ont dû faire face à un nouveau coup dur en octobre : le retour de l’état d’urgence sanitaire. Depuis, salles de réceptions, traiteurs, monde du spectacle, prestataire techniques ont vu leur activité diminuer drastiquement, voire s'arrêter. 
  

Manifestation de la dernière chance

L’Unev espère un lâcher de lest de la part de la préfecture. En effet, avec un nombre de cas de coronavirus en baisse depuis quelques temps, Frédéric Dijoux estime que les restrictions sanitaires sont trop élevées par rapport à la situation sanitaire du territoire.

Ce qu’on veut, c’est retrouver notre dignité et pouvoir travailler.

Frédéric Dijoux


Le reportage de Florence Bouchou et Alix Catherine : 
événementiel manif préfecture

Chloé Meyssonnier-Merelle, vice-présidente de l’Unev s’insurge sur l’absurdité de la situtation auquel fait face le secteur de l’événementiel. « On peut prendre l’exemple d’un avion en plein vol qui vois son kérosène descendre sans jamais avoir l’autorisation d’atterrir », explique-t-elle pour illustrer la situation du secteur. Malgré les aides de l'État, ils ont de plus en plus de difficultés à rentrer dans leurs frais. 
 

Aujourd’hui on est dans un état un peu plus critique : la santé de nos entreprises est au plus bas et c’est pourquoi aujourd’hui nos adhérents ont envie de se faire entendre, de se faire voir et de montrer à nos instances qu’ils sont dans une galère pas possible.

Frédérix Dijoux


"C'est vraiment le coup de massue"

Cependant, les espoirs des professionnels du secteur se sont vite envolés à la sortie de leur rencontre avec la directrice du cabinet du préfet Camille Goyet. "On ne demandais qu'à pouvoir finir notre mois de décembre en beauté pour mettre un petit peu de baume dans le coeur des Réunionnais", déplore Frédéric Dijoux. Mais la préfecture reste sur sa position : pas question d'organiser des événements ou de rouvrir les salles de réceptions d'ici la fin de l'année. En revanche, "ils ont quand même laissé une petite brèche, ajoute le président de l'Unev. Éventuellement, les salles de réception pourraient ouvrir sous une autre forme au début de l'année 2021."

Regardez l'intervention de Frédéric Dijoux dans le journal télévisé de Réunion la 1ère : 
ITV DIRECT Frédéric Dijoux

 

Détresse psychologique

Frédéric Dijoux raconte aussi qu’un adhérent de l’Unev a été contraint de vendre sa voiture et de retourner vivre chez ses parents, faute de moyens financiers pour vivre décemment. "Nos adhérents ne comprennent pas l’injustice qu’il y a, déplore le président de l'Unev. Comment d’un côté les grandes surfaces sont blindées de monde, et nous une manifestation de 30 personnes on ne peut pas faire ?"

Chloé Meyssonnier-Merelle ajoute "qu’il y a des entreprises qui ont déjà fermé", en raison des difficultés financières provoquées par la situation sanitaire. "Il y en a aussi plusieurs qui ne savent pas comment elles vont faire pour l’année prochaine."