Pour Georges Caro, le secrétaire général de la CGTR Commerces, Distribution et Services, il est hors de question que les magasins restent ouverts le mercredi 20 décembre à La Réunion.
Le responsable syndical défend que cette journée qui commémore l'abolition de l'esclavage à La Réunion, doit rester un jour férié, chômé et payé pour tous les salariés.
"Ils vont bosser un jour férié sans être payés plus"
"Tous les 20 décembre, les magasins ouvrent dans leur totalité et cela alors que l'Association des maires a émis en 2021 un courrier demandant à ce que les magasins respectent cette journée", argumente Georges Caro. "Ils vont bosser un jour férié sans être payés plus".
La CGTR appelle ainsi tous les salariés à la grève et à prendre part à une mobilisation à Saint-Pierre, entre la Zac Canabady et la Zac Casabona.
Des dérogations accordées pour les réveillons de Noël et du Nouvel an
Les dérogations accordées par la préfecture de La Réunion pour ouvrir les dimanche de décembre interpellent également Georges Caro.
"Je pense que le 24 et le 31 décembre, veilles de Noël et du Jour de l'an, ils vont ouvrir toute la journée et jusqu'à très tard. C'est un jour où les salariés auraient pu profiter d'être avec leur famille mais cette année, ils vont devoir aller travailler pour ces deux réveillons", défend le syndicaliste.
Harmoniser les règles à l'échelle nationale ?
"On va vers une société de consommation à tout va, voire vers une société de surconsommation", déplore-t-il. Reste qu'à l'échelle nationale, le Gouvernement souhaiterait harmoniser les règles encadrant l'ouverture dominicale sur l'ensemble du territoire.
Le Conseil national du Commerce propose que les commerces puissent ouvrir 7 dimanches par an sur tout le territoire national (5 dimanches avant les fêtes et les premiers dimanches des périodes de soldes) et que les 5 autres dimanches restent à la main des pouvoirs locaux.